Alors que le carrosse d’Henri IV s’engage rue de la Ferronnerie, un individu saute sur le marchepied et poignarde le roi.
L’assassin est identifié comme François Ravaillac, un catholique nourrissant une haine tenace contre le roi.
Arrêté, il sera écartelé en place de Grève. A la mort d’Henri, Louis XIII n’a pas encore neuf ans. C’est sa mère, Marie de Médicis qui assurera la régence du pays.
Le jeune Louis restera profondément marqué par les conditions de la mort de son père.
Le Journal de l’Étoile relate la nuit de Louis qui suit cet assassinat :
« Il songea cette nuit qu’on le voulait assassiner, si que, pour le rassurer et relever de cette peur, on fut contraint de le transporter de son lit en celui de la reine. Gardez-moi bien, disait-il à ses gardes, de peur qu’on ne me tue, comme on a fait mon père. »
Clin d’œil de l’Histoire, Louis XIII meurt trente trois ans jour pour jour après l’assassinat de son père, le 14 mai 1643.
Quelques semaines avant sa mort, Louis XIII a cette conversation avec son fils, alors enfant :
« — Comment vous appelez-vous à présent ?
— Louis XIV, mon papa.
— Pas encore, mon fils, pas encore, mais ce sera peut-être pour bientôt. »
Illustration : Assassinat d’Henri IV et arrestation de Ravaillac le 14 mai 1610, huile sur toile de Charles-Gustave Housez (1822-1894), 1860, château de Pau.
Pour aller plus loin : Roland Mousnier, « L’assassinat d’Henri IV : 14 mai 1610 », Paris, éditions Gallimard, collection « Trente journées qui ont fait la France », 1964.