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Chaude journée notamment à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso ce samedi 22 janvier 2022. En effet, plusieurs manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Mais les manifestants ne s’avouent pas vaincus.
La Mairie de Ouagadougou avait prévenu. La marche de ce samedi 22 janvier 2022 est interdite. Mais les avertissements de la mairie et du ministère de la sécurité n’ont pas empêché plusieurs manifestants de crier leur ras-le-bol contre notamment le Pouvoir Kaboré, au centre-ville de Ouagadougou, tout comme à Bobo-Dioulasso. Le siège du parti au pouvoir (MPP) a même été saccagé à Kaya, dans le Centre-Nord, selon l’AIB.
Tout a commencé par de petits rassemblements dans divers quartiers, puis des barricades. Après des échanges avec surtout la Police, les manifestants ne l’entendent pas de cette oreille. Refus de lever les barrières. La Police persiste en vain.
Et c’est parti pour des affrontements entre Forces de l’ordre et manifestants. Jets de lacrymogènes contre jets de pierres et autres objets. Des blessés ont été enregistrés, dont des journalistes reporters.
Un groupe de journalistes, arrêtés à l’écart à des dizaines de mètres des échauffourées vers le grand marché, ont même évité de peu des bombes lacrymogènes dirigées vers eux. Un peu plus tôt dans la matinée, un journaliste a vu sa caméra retirée par les forces de l’ordre au niveau du rond-point du Grand Lyon.
Au niveau de la Mairie centrale de Ouagadougou, des célébrations de mariages se tiennent comme si de rien n’était. L’accès est effectivement filtré notamment par la Gendarmerie.