La désescalade n’aura été que temporaire. L’Est de l’Ukraine connaissait ce vendredi 18 février de nouveaux bombardements, l’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses s’accusant mutuellement d’utiliser des armes lourdes, un regain de violences qui nourrit les craintes d’invasion russe.
Le dialogue de sourds se poursuivait lui aussi entre les États-Unis, qui redoutent désormais une attaque de l’Ukraine “dans les prochains jours”, et la Russie qui balaye ces accusations.
À la mi-journée d’hier, le son de bombardements était audible à Stanitsa Louganska, une ville de l’Est de l’Ukraine sous le contrôle des forces gouvernementales, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place. Déjà touchée la veille par des tirs qui ont endommagé une école maternelle et plusieurs maisons, la localité restait partiellement privée d’électricité ce vendredi.
Le dirigeant de la “république” séparatiste pro-russe de Donetsk, en guerre contre l’Ukraine, a annoncé l’évacuation de civils vers la Russie voisine, accusant Kiev de préparer une invasion après une flambée des heurts. “Aujourd’hui, un départ massif et centralisé de la population est organisé vers la Fédération de Russie, en premier lieu, les femmes, les enfants et les personnes âgées doivent être évacués”, a déclaré Denis Pouchiline dans une adresse vidéo publiée sur son compte Telegram.