La marine française, engagée depuis l’automne dans une manœuvre en plusieurs points – Atlantique nord, Méditerranée orientale, et dans une moindre mesure, mer Noire et Baltique –, pourrait être amenée à jouer un rôle très important dans la potentielle riposte française à l’invasion russe de l’Ukraine.
En Baltique, ce sont bien davantage les marines riveraines qui sont mobilisées. Ponctuellement, un avion de patrouille maritime ATL2 peut être engagé. Mais c’est surtout entre Norvège et Islande que les spécialistes du combat sous-marin sont sur les dents depuis l’automne. Une frégate multimission (Fremm), la Languedoc, basée à Brest, y est à pied d’œuvre. Elle a déjà réalisé une relève d’équipage en Islande, afin de ne pas perdre de temps dans l’exploitation du navire. La Provence, venue de Toulon, est en train de la rejoindre.
Deux sous-marin nucléaires d’attaque (SNA) sont aussi sur place, un niveau de déploiement inédit depuis la fin de la guerre froide. Deux autres opèrent en Méditerranée.