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Le Conseil National de la Médiation (CNM) est l’une des institutions républicaines mises en place depuis un certain temps. Si on essaie de faire le tour de ces institutions, l’on comprendra aisément que le CNM est la seule qui traine les pas alors que les autres mènent convenablement leurs missions, et dont les résultats sont connus de tous.
A quoi sert exactement le sens de l’existence du CNM ? Sous d’autres cieux, une telle structure est très capitale et incontournable dans la gestion des litiges dans un pays. Ces litiges sont parfois liés aux questions politiques, religieuses voire la mauvaise gouvernance, le népotisme et le clientélisme.
Ici en Centrafrique, le CNM fonctionne à pas de tortue et ne semble pas être à la hauteur de sa mission. Après plusieurs années d’existence, le CNM comptabilise un bilan mitigé.
Au sein de cette institution républicaine, c’est le silence où les principaux responsables ne communiquent pratiquement pas. Depuis le temps du défunt médiateur Jacques Mbosso jusqu’à l’actuel Ngon Baba, tout se passe comme si c’est une institution dont ses activités ne sont pas connues.
Même dans les Hautes institutions de la République telles que la Présidence de la République, la Primature, l’Assemblée Nationale…on communique du moins et non de fermer la porte à ceux qui veulent s’intéresser à leurs activités quotidiennes.
L’on comprendra aisément que le CNM se dérobe de sa mission qui lui ait confiée. Quelle vraie médiation les responsables de ladite institution ont-ils mené concrètement pour que la paix s’installe dans le pays ? Rien du tout. Tout le monde sait que toutes les initiatives visant la paix et la stabilité dans le pays proviennent du président Touadéra. Même les petites querelles politiques ont été toujours gérées par l’Exécutif et non le CNM qui est une institution qu’on peut qualifier de budgétivore.
En termes de bilan, l’on note que cette institution n’a rien à son actif. C’est-à-dire que c’est une institution qui n’a aucun sens d’existence. Vraisemblablement dit, elle devrait faire partie des structures parapubliques supprimées pour ne pas qu’elles absorbent inutilement les moyens financiers de l’Etat.
Selon les informations recueillies suite à notre enquête, les gens ne font rien au niveau du CNM. On va très loin pour dire même que c’est la dictature qui y règne là-bas. Les décisions se résument qu’à son président et les autres membres n’ont que les yeux larmoyés pour observer les choses.
Il y a quelque temps, un séminaire gouvernemental avait été organisé à l’endroit des ministres. Cet exercice a pu donner une bonne orientation à certains ministres qui ne maitrisaient pas leur fonction. Et c’est ce que le public réclame au niveau du CNM qui manque du sérieux. Donc, il faut absolument organiser un atelier à l’endroit des membres du CNM afin de permettre à ces derniers de connaitre leur rôle et de le jouer.
Dans le cas contraire, l’on dira sans mâcher les mots que le CNM est une coquille en perte de vitesse actuellement.