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En guerre contre l’Ukraine, Poutine ne cesse de multiplier les menaces nucléaires. Dans un discours diffusé tôt jeudi en Russie, le président Vladimir Poutine avait annoncé une offensive militaire contre l’Ukraine. Poutine avait déclaré que la Russie avait décidé de lancer une « action militaire spéciale » contre l’Ukraine. Avec ce discours, la Russie a effectivement déclaré la guerre à l’Ukraine et lancé des attaques. Il a averti que si d’autres pays tentaient d’intervenir, ils subiraient « des conséquences qu’ils n’ont jamais vues ».
Le président a déclaré que la Russie poursuivait la « démilitarisation » de l’Ukraine qui a été occupé par des nazis et a appelé les forces ukrainiennes à « déposer immédiatement les armes et à rentrer chez elles ». Dans un autre discours vendredi, il a appelé les soldats ukrainiens à prendre le pouvoir en reversant Zelensky. Lors d’une rencontre à Moscou avec le président français Emmanuel Macron, il avait rappelé à son homologue que la Russie est « l’un des principaux États nucléaires », menaçant d’une guerre nucléaire en cas d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.
Dans son discours de jeudi, le locataire du kremlin a également rappelé que son pays restait une des « plus grandes puissances nucléaires au monde ». « Personne ne doit avoir de doutes sur le fait qu’une attaque directe contre notre pays mènera à la destruction et à d’épouvantables conséquences pour tout agresseur potentiel », a-t-il rappelé. En réponse, le chef de la diplomatie française, Jean Yves Le Drian a déclaré que président russe « Vladimir Poutine doit aussi comprendre que l’Alliance atlantique est une alliance nucléaire ».
Pour l’historienne et journaliste Galia Ackerman, la répétition par Poutine de ses menaces et sa complicité avec son voisin Alexander Lukashenko, lui font penser « qu’il y aura très prochainement des installations avec des armes nucléaires pointées vers l’Ouest sur le territoire Biélorusse, donc plus proche de l’Europe que si elles étaient en Russie ». Selon elle, la révision en cours de la constitution de la Biélorussie va faire « disparaître la clause décrétant que la Biélorussie est un pays non-nucléarisé », a-t-elle déclaré lors d’un entretien avec le site geo.fr.
Pour l’historienne, Poutine pourrait également exiger le retour au statu quo de 1997 qui demande « le retrait des bases militaires et des troupes de l’OTAN en Europe de l’Est ». Ce qui, pour Ackerman est « évidemment impossible ». S’il n’obtient pas cette demande « il pourra donc attaquer les pays limitrophes avec la Russie et l’Ukraine, en prétextant défendre son territoire mis en danger par ces bases militaires ». Mais pour la journaliste « le problème c’est que ses voisins sont membres de l’OTAN ». Bien que ces pays voisins de la Russie soient membre de l’alliance atlantique, l’historienne estime tout de même qu’aujourd’hui ces pays « ne peuvent plus se sentir en sécurité ».