Il est anonyme, paye ses impôts à la source et s’il connaît cette source, la sueur qu’il fournit par son travail, ne connaît ni la rivière qui achemine son eau ni le barrage qui la réceptionne ni les robinets qui desservent au final le précieux liquide.
Il s’appelle le contribuable, pompe de la fiscalité au sujet de laquelle le Premier ministre Benabderrahmane a précisé que «le budget de l’Etat est basé à 30% sur la fiscalité pétrolière et à 70% sur la fiscalité ordinaire». Tout ça pour un rappel, le président de la FAF démissionne, «c’est irrévocable», puis revient sur sa décision, «momentanément», en expliquant qu’il ne veut pas partir seul, ayant peur du vide, puis redevient président de la FAF à temps complet.
Après le fiasco de la Coupe d’Afrique puis l’élimination de la Coupe du monde, on s’attendait à ce que Djamel Belmadi démissionne, «il y a de fortes chances que je fasse plaisir à ceux qui veulent me voir partir», mais est resté avec un salaire de 55 000 euros par mois, soit dans le top 3 des entraîneurs africains les mieux payés, en plus des 10 milliards qu’il gagne avec Mobilis, mais un salaire qui, selon le journaliste Rafik Wahid, aurait été revu à 230 000 euros par mois, le vrai salaire payé par le contribuable étant toujours un secret que la FAF, payée par le contribuable, refuse de révéler.
Quelle que soit la vérité, 55 000 euros est de toute façon supérieur au salaire du président d’Etat le mieux payé au monde, celui des USA avec 35 000 euros par mois. Résultat ? Les mêmes responsables à la tête des mêmes responsabilités, que le contribuable ne peut choisir mais qu’il doit payer sans rien dire, racketté directement à la source.
Tout ça pour dire que le journal El Watan n’est pas payé par le contribuable mais par ses lecteurs et les très petites annonces publicitaires qui y paraissent. Tout ça pour dire que le contribuable devrait être rétribué. Au lieu de payer, il est temps qu’il soit (vraiment) payé. Car en plus il n’y a pas d’eau même quand il pleut.
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