Le Devshirme, l’impôt du sang de l’Empire ottoman

Dans la seconde moitié du XIVème siècle, Çandarlı Kara Halil Hayreddin Pacha, qui était alors le grand vizir de Mourad Ier, institua le

Dans la seconde moitié du XIVème siècle, Çandarlı Kara Halil Hayreddin Pacha, qui était alors le grand vizir de Mourad Ier, institua le devshirme.

Ce terme turc – que l’on peut traduire littéralement par récolte – désigne le recrutement forcé d’enfants chrétiens de 8 à 18 ans.

Levés principalement dans les Balkans, ces enfants étaient réduits en esclavage puis expédiés à Constantinople où ils étaient éduqués dans la foi musulmane et formés au service de l’Empire.

Ils pouvaient ensuite intégrer soit les bureaux de l’administration impériale soit l’armée où ils servaient dans la troupe d’élites des janissaires, en turc Yeniçeri, littéralement la nouvelle milice, laquelle était exclusivement constituée d’esclaves de la Porte.

C’est en effet sous le terme général de
Kapıkulu (kapikoulou), c’est à dire esclaves de la Porte, que l’on désignait les individus issus de ce système de formation.

Les plus brillants des Kapıkulu étaient promis à une belle carrière qui pouvait les conduire jusqu’au sommet de l’Etat.

On peut dire que, d’une certaine manière, le devshirme offrait ainsi des possibilités d’ascension sociale inenvisageables dans l’Europe médiévale.

A l’origine, l’institution du devshirme et le recrutement de Kapıkulu avait pour objectif de faire contrepoids à la turbulente noblesse turque.

Mais bien sûr comme aucune institution ne résiste très longtemps aux intérêts égoïstes des individus qui les instrumentalisent autant qu’ils les servent, le corps des janissaires devint une organisation corporatiste uniquement préoccupée de la préservation de ses avantages.

En 1826, le sultan Mahmoud II fut contraint de briser leur résistance à coups de canon.

Komla
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Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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