0076/HAAC/01-2023/pl/P
La mort à la mi-avril dernier du prisonnier Hakim Debbazi, en détention provisoire à la prison de Koléa depuis février dernier, est « naturelle», estime le ministre de la justice et garde des sceaux. Répondant, aujourd’hui mardi, à une députée qui l’a interpellé à ce sujet dans le sillage des débats autour du projet de loi organique fixant les procédures et les modalités de saisine et de renvoi devant la Cour constitutionnelle, Abderrachid Tabbi a brisé le silence autour de cette affaire.
«Hakim Debbazi est mort d’une mort naturelle le 19 avril dernier à l’hôpital de Béni-Messous où il a été évacué trois jours auparavant» affirme-t-il, se basant sur le rapport d’autopsie dans une démarche «systématique», en pareille situation, précise-t-il encore.
Un rapport de «cinq pages établi le 25 avril avec, avoue-t-il, un retard en raison de considérations techniques», signé par le professeur chef de service de l’hôpital de Béni Messous et la maître-assistante. Ce document qui a conclu donc, à une «mort naturelle» du détenu n’a été remis à la famille que trois jours plus tard, soit le 28 avril, pour lui laisser le temps de faire son deuil, précise Tabbi qui avoue , «ne pas s’attendre à ce que cette affaire allait prendre cette ampleur».
Source – Le soir d’Algérie