Rien ne va plus entre la France et certains pays africains qu’elle a commis la monumentale erreur de les asservir. Il ne se passe plus un seul jour sans que les réactions tous azimuts se font à travers certains pays africains pour dénoncer la mauvaise politique française dans ces pays respectifs jadis, colonie française. Et pour cause !
C’est un secret de polichinelle que la France est aujourd’hui honnie par presque toute l’Afrique en général, et la Centrafrique en particulier. L’époque où la France passe pour un tuteur par qui doit venir le salut de la République centrafricaine est désormais révolue. La France a lamentablement échoué en Centrafrique par sa politique qui ne profite plus au peuple centrafricain.
Malheureusement la France réfractaire au changement n’entend pas de cette oreille et pense avoir les leviers nécessaires pour dompter les dirigeants de ces pays africains qui se sont rendu compte du vilain jeu auquel s’adonnent les dirigeants français. La goutte d’eau qui a débordé le vase est la décision des dirigeants centrafricains de renouer les relations diplomatiques avec la Fédération de Russie.
En clair, c’est la principale cause de l’escalade des tensions diplomatiques entre la France et la République centrafricaine. Point n’est besoin de rappeler que la République centrafricaine fait face à la défaillance de la France et de la Minusca qui laissent faire les groupes rebelles et les mercenaires et, n’avait d’autre choix que de tendre la main à d’autres partenaires pour l’aider à bouter hors de son territoire les groupes rebelles assassins.
C’est à se demander si les dirigeants centrafricains ont commis un péché mortel que de chercher à trouver des solutions pour le bien-être de leurs compatriotes ? Non contents de la présence des alliés Russes qui ont combattu aux côtés des FACA afin de mettre hors d’état de nuire les rebelles, les dirigeants français veulent coûte que coûte imposer leurs diktats aux Centrafricains.
Doit-on continuer à ne subir que le diktat de la France en dépit des affronts subi de sa part ? Ce n’est pas possible. Voilà qu’en cette période de tension diplomatique entre ces deux pays liés par une histoire commune, la France a jugé mieux de procéder à l’humiliation de certains officiels centrafricains investis d’une certaine autorité de l’Etat centrafricain.
C’est par exemple le cas de la ministre des Affaires étrangères Sylvie-Baïpo Temon bien que bénéficiant d’une immunité conférée par la Convention de Vienne, a dû plus d’une fois, subir une humiliation déconcertante de la part de l’administration française. Après avoir subi une fouille de la police des frontières lors de l’un de ses escales à l’aéroport Roissy, cet important membre du gouvernement centrafricain a fait l’objet d’une investigation de la part des services des impôts pour une présume dette fiscale au mépris même de son statut.
Autre personnalité politique qui se trouve dans le viseur de l’administration française est l’honorable Evariste Ngamana, Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale centrafricaine. De l’avis de tous, ce dernier n’est qu’une véritable victime d’un acharnement qui ne dit pas son nom de la part des autorités françaises.
Après l’incident de l’aéroport de Roissy alors qu’il conduisait une délégation des députés centrafricains en transit en France après une réunion de haut niveau dans le cadre l’UPF, l’honorable Ngamana est persécuté au point même que sa famille n’est pas épargnée.
C’est ce que vient de révéler le journal pro-français Africa Intelligence dans sa parution du 17 Mai 2022 sous le titre de :
Paris-Bangui : les « tracasseries » en France des officiels centrafricains attisent les tensions signé d’un agent double français qui travaillait à un moment en Centrafrique pour le compte de Reuters.
Contrairement à ce qu’a écrit cet agent de la France, la famille ne vit pas en France depuis 2014 mais son épouse s’y est rendue en 2019 pour de raison sanitaire de l’un de leur fils. Et pour cela, l’enfant et sa mère ont bénéficié de visas délivrés régulièrement par l’ambassade de France en Centrafrique. A aucun moment, cette famille n’a reçu une « obligation de la part des autorités françaises de quitter le territoire français » comme laisse entendre ce journal tendancieux. Comment une famille qui ne s’est jamais rendue coupable d’une quelconque infraction puisse être sommée de quitter le territoire français ?
En plus la famille Ngamana n’est pas en France dans le cadre d’un asile politique d’autant plus Ngamana est un dignitaire du régime en place en Centrafrique. A ce titre, elle ne peut aucunement être sommée de quitter le territoire français comme un va-nu-pieds. Autant dire que ce journal qui s’est révélé être un marchand d’illusion a manqué une occasion de se taire. Et du coup sa crédibilité est mise à rude épreuve.
Ces agissements de l’administration française contre certains officiels paraissent ridicules. Comment un pays qui se dit respectueux des droits de l’homme puisse aussi tombé bas en violant allègrement certains droits des officiels centrafricains ?
Les Centrafricains ne sont pas contre la France mais plutôt contre la politique française en Centrafrique. Et c’est ce lui reprochent plusieurs pays africains. S’acharner contre certaines personnalités centrafricaines qui ne sont que des composantes de la nation centrafricaine et surtout la vie privée de Ngamana n’honore pas la France encline à donner des leçons aux autres.
Si aujourd’hui l’on assiste à un éveil de conscience du peuple africain notamment le peuple centrafricain qui s’apparente à un sentiment anti-français, c’est parce que la France a déçu plus d’un et elle ne doit que s’en prendre à elle-même.
L’on voit clairement que la France à travers ses agents qui se cachent sous l’étiquette de journalistes opte pour une méthode voyoute par cette campagne de dénigrement, de l’humiliation et d’acharnement contre les autorités dirigeantes de Centrafrique. Il va sans dire l’objectif recherché est de déstabiliser le député Ngamana qui est le Secrétaire Général du MCU au pouvoir en Centrafrique afin de le mettre en difficulté. Ce dernier qui est une haute personnalité du fait de sa position de deuxième personnalité de l’Assemblée nationale n’a rien à voir avec les prises de position de Didacien Kossimatchi qui est plutôt un leader de la société civile dénommée Galaxie nationale qui ne répond au nom du pouvoir en place. Dire de ce dernier proche de l’honorable Evariste Ngamana comme l’affirme ce journal est un amalgame choquant !
Aux dernières, la famille de l’honorable député Ngamana qui est visée dans cette publication de ce journal pro-français aurait entamé une procédure judiciaire contre son auteur. Le moins que l’on puisse dire est que les agissements de la France contre certaines personnalités centrafricaines remettent au goût de jour la légère dont elle fait montre dans certaines de leurs prises de position.