Décidemment l’Afrique est en train de s’éveiller après son long sommeil dogmatique imposée à dessein par certaines puissances colonisatrices. Mais comme le dit un adage populaire, « Quelle que soit la durée de la nuit, le jour finira par apparaître ». C’est ce que l’on constate désormais avec l’éveil de conscience du peuple africain.
C’est une lapalissade de dire que la République centrafricaine est en train de sortir du joug colonial imposé par le pays colonisateur qu’est la France. En dépit de l’accession de la Centrafrique à l’indépendance, le pays est toujours resté sous tutelle de la France qui le considère comme une « sous-préfecture ». C’est donc pour cela que d’aucuns disent que la République centrafricaine n’a juste accédé à l’indépendance nominale.
Depuis toujours la France n’a cessé d’imposer son diktat aux différents dirigeants qui se sont succédé au pouvoir de l’Etat dans ce pays. Tous ceux qui accèdent au pouvoir sont considérés comme les valets de la France puisqu’ils doivent leur pouvoir grâce au bon vouloir de cette ancienne puissance colonisatrice.
Pour preuve, après le décès du Barthelemy Boganda, Père fondateur de la Centrafrique, tous ceux qui ont pu parvenir au pouvoir de l’Etat le sont grâce au soutien de la France.
De Dacko à Bozizé en passant par Bokassa, Kolingba et Patassé, tous ou presque sont fabriqués de toute pièce par la France. Du coup, une fois au pouvoir, ceux-ci sont enclins à n’exécuter que le diktat de la France.
Certains sont parvenus à prendre le pouvoir par les coups d’Etat instrumentalisés par la France, d’autres par un simulacre d’élections frauduleuses. Une fois au pouvoir ces dirigeants fabriqués par la France s’arrangent à ne défendre que les intérêts de cette France qui les a placés là où ils sont. Et une fois que ces dirigeants essaient de lever un petit bout de doigt pour s’opposer à leurs maîtres, ils sont chassés sans management.
Autant dire que la France a eu à faire et défaire les dirigeants successifs en République centrafricaine.
Par-dessus tout, cette France n’a jamais développé une bonne politique pour les différents pays africains colonisés par elle. C’est dire que la politique française en Afrique ne profite pas aux pays africains. Mais cette politique français est juste axée pour la défense de ses propres intérêts.
Comme l’a affirmé un illustre dirigeant français, « La France n’a pas d’amis, elle a juste des intérêts ». Et donc cette mauvaise politique de la France vis-à-vis des pays africains a contribué à maintenir ces pays dans une précarité totale.
Contrairement à certains pays africains colonisés par les Anglais et les Portugais etc. ces pays considérés comme étant ceux du pré carré français n’ont jamais connu un véritable développement.
Elle s’est arrangée à exploiter les ressources naturelles de ces pays colonisés par elle sans se soucier de leur développement. Malheureusement ces différents dirigeants qu’elle a fabriqué n’ont pas compris et se sont laissés utiliser pour servir sa cause au détriment de celle de leurs compatriotes.
Le bilan de ces plusieurs décennies de relations entre la France et ses pays qu’elle a colonisés générale, et la RCA en particulier est catastrophique sur tous les plans.
Mais depuis l’accession du président Touadera après les élections démocratiques, les donnes ont changé et les Centrafricains ont commencé à voir le bout du tunnel.
En tant qu’intellectuel et visionnaire, Touadera a décidé d’opter pour la diversification des relations diplomatiques de son pays contrairement à ses prédécesseurs qui pensaient que le salut de la RCA ne pouvait que venir de la France.
Ainsi il s’est démené comme un beau diable pour réchauffer les relations diplomatiques avec d’autres puissances comme la Chine et la Russie. Cela a permis à la RCA de connaître un renouveau. Sur le plan militaire, l’armée a bénéficié du soutien capital de la part de la Russie qui a permis à la RCA d’avoir une armée aguerrie et capable de faire face à toutes attaques extérieures.
De tout temps la France a toujours cherché à créer l’instabilité en Centrafrique une fois que ses intérêts sont en jeu. C’est ce qu’elle a essayé de faire depuis le renouement diplomatique avec la Russie en activant la rébellion de la CPC qui a tenté d’attenter à la sûreté intérieure de la nation centrafricaine.
Grâce à la dextérité, la témérité et le courage des forces armées centrafricaines avec l’appui de leurs alliés Russes et Rwandais, cette rébellion a été mise hors d’état de nuire. Le président Touadera conscient du fait que la France compte mettre le véto sur les aides budgétaires à l’endroit de la Centrafrique, a opté pour la rationalisation des ressources naturelles afin de mettre ses compatriotes à l’abri des besoins.
Rendant compte que l’option du président Touadera de diversifier les relations diplomatiques avec d’autres puissances notamment la Russie est en train de porter ses fruits, d’autres pays se sont résolus à lui emboiter le pas. C’est le cas du Mali, du Burkina Faso et le Tchad qui se sont rendus à l’évidence et ont décidé d’explorer d’autres opportunités pour leur émergence.
Aujourd’hui il n’est pas rare d’entendre certains peuples africains demander le départ de la France après plusieurs décennies de leur politique d’avilissement. Cette révolution qui est en passe de gagner toute l’Afrique n’a été possible grâce à un porte-flambeau qui le président Touadera.
L’histoire retiendra que le salut des Centrafricains viendra du président Touadera.