Les mouvements politico-militaires prenant part aux négociations de Doha au Qatar, ont souligné dans un communiqué qu’ils suivaient de près les évènements de la marche anti-française du 14 mai, suivie de l’arrestation des leaders de la coalition des partis politiques et de la société civile, « Wakit Tama ».
Les groupes politico-militaires ont exigé « la libération immédiate et sans condition » des personnes « arbitrairement arrêtées et détenues » en raison de leur participation aux manifestations.
Car, pour les groupes politico-militaires, « les manifestants sont venus exprimer leurs revendications légitimes conformément au principe du droit et à la liberté d’expression qui est garanti par la Constitution ».
Ils ont par ailleurs condamné « l’usage excessif de la force contre les manifestants qui sont sortis pour exprimer leur opinion de manière pacifique, civilisée et légitime ».
Ils ont condamné en particulier « l’incident mortel survenu dans l’enceinte de l’université Fayçal ainsi que la perte de sa main droite d’un lycéen ».
Pour les groupes armés en négociations à Doha, « les agissements du gouvernement ayant conduit à l’arrestation des manifestants et leur déportation ne favorise pas un climat serein pour la poursuite des négociations de paix et la tenue du dialogue national inclusif et souverain à N’Djamena ».
D’après leur communiqué, le gouvernement tchadien portera « toute la responsabilité de l’intégrité physique des prisonniers ».
Les mouvements politico-militaires ont également exhorté les manifestants à faire preuve de retenue et à éviter tout acte incivique, notamment la destruction des propriétés publiques ou privées.
Le 14 mai dernier, Wakit Tama (une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile) a organisé des manifestations à travers plusieurs villes du Tchad « pour dénoncer la politique française au Tchad ».
Le coordinateur de Wakit Tama, Me Max Loalngar, ainsi que plusieurs de ses partisans ont été arrêté et déféré à la maison d’arrêt de Klessoum.
Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Ndjamena qui les a placés sous mandat de dépôt, les accuse de « destruction des biens et troubles à l’ordre public ».
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