Après quelques verres d’alcool, nos réflexes diminuent et nos perceptions se brouillent. Mais comment l’alcool peut-il produire cette sensation étrange d’ivresse ?
L’alcool contenu dans les boissons alcoolisées se présente sous la forme de molécules de petite taille, de l’éthanol. Celles-ci sont capables de traverser les parois du système digestif – estomac et intestins – pour pénétrer directement dans le système circulatoire.
Il faut à peine une demi-heure à l’alcool pour investir totalement le corps et atteindre le cerveau. À ce stade, les molécules d’alcool se fixent sur certains des récepteurs qui contrôlent l’activité neuronale. Résultat : celle-ci est boostée ou, au contraire, inhibée. Les cellules responsables du mouvement et du langage, notamment, s’embrouillent et nous voilà ivre !
L’ivresse, premier effet de l’alcool
Bien sûr, plus la concentration en éthanol dans le sang est élevée, plus les effets sur le cerveau sont importants. Euphorie, désinhibition sociale et perte progressive du rapport à la réalité sont les premiers effets de l’alcool.
Puis apparaissent des difficultés à parler, à marcher ou à réfléchir. L’ivresse peut ensuite aller jusqu’à la confusion mentale, la perte de mémoire, les vomissements, le coma éthylique, voire la mort par asphyxie lorsque l’éthanol finit par paralyser les neurones qui contrôlent la respiration.
Ivre sans boire d’alcool
Il existe une maladie, heureusement rare, qui a pour effet de rendre la personne qui en souffre ivre alors qu’elle n’a pas consommé la moindre goutte d’alcool. Ce syndrome d’auto-brasserie est dû au fait que les intestins du malade contiennent un taux élevé d’une levure qui transforme les sucres – comme ceux que l’on trouve dans les pâtes ou les pommes de terre – en alcool !
Source: Futura-Sciences