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Le 16 mai, la ville de Grenoble a adopté un règlement autorisant la baignade seins nus ou en burkini dans les piscines municipales. Le préfet de l’Isère avait déposé un recours pour s’y opposer.
Après avoir été autorisé par le conseil municipal de Grenoble lundi 16 mai, le tribunal administratif de la ville a finalement décidé de suspendre le nouveau règlement l’autorisant dans les piscines publiques de cette ville d’Isère, ce 25 mai, après le recours du préfet du département.
« Les auteurs de la délibération approuvant le nouveau règlement des piscines ont gravement porté atteinte au principe de neutralité du service public », note le tribunal administratif de Grenoble dans son ordonnance.
Eric Piolle a annoncé peu après que la ville ferait « appel devant le Conseil d’État », dans un court message posté sur Twitter.
L’entrée en vigueur était prévenue au 1er juin
Le tribunal se prononçait suite au dépôt par le préfet de l’Isère d’un « référé laïcité » réclamant la suspension de cette mesure controversée. Le nouveau règlement des piscines, porté par la majorité du maire écologiste de Grenoble Eric Piolle, devait initialement entrer en vigueur le 1er juin.
L’autorisation du port du burkini dans les piscines municipales grenobloises avait été tranchée après 2 h 30 de débat et un vote extrêmement serré (29 voix pour, 27 voix contre et 2 abstentions).
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est réjoui sur Twitter de cette décision à l’instant où elle a été rendue. Il a précisé que ce sont les « outils de la loi de séparatisme » défendue par Emmanuel Macron qui ont permis de revenir sur la décision municipale.
Source Ouest-France Avec AFP