L’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a annoncé jeudi que les parties belligérantes au Yémen avaient accepté de prolonger de deux mois la trêve actuelle.
« La prorogation de la trêve entrera en vigueur à l’expiration de la période de trêve actuelle, aujourd’hui le 2 juin 2022 à 19h, heure du Yémen », a déclaré M. Grundberg dans un communiqué publié sur le site Internet de l’ONU.
« La trêve est prolongée sous les mêmes conditions que l’accord d’origine, qui est entré en vigueur le 2 avril 2022 », a-t-il ajouté.
La déclaration de l’envoyé onusien intervient après qu’il a tenu ces derniers mois une série de réunions avec des représentants des parties belligérantes yéménites et des politiciens de haut rang, avec l’objectif de proroger la trêve nationale entamée au premier jour du mois sacré du Ramadan et qui expire ce jeudi.
« Ces deux derniers mois, les Yéménites ont connu les bénéfices tangibles de la trêve. Le nombre de victimes civiles a baissé de manière significative, les livraisons de carburant via le port de Hodeïda ont considérablement augmenté, et les vols commerciaux ont repris en provenance et à destination de l’aéroport international de Sanaa après presque six années de fermeture », a-t-il indiqué dans le communiqué, ajoutant que la négociation de la levée du siège de Taïz était en cours.
« En acceptant de mettre en œuvre et aujourd’hui de renouveler la trêve, les parties ont fourni une rare lueur d’espoir aux Yéménites, celle qu’une fin est possible pour ce conflit dévastateur », a-t-il poursuivi.
Sous les auspices de l’ONU, les parties belligérantes yéménites ont commencé le 2 avril un cessez-le-feu de deux mois, qui incluait la reprise des vols commerciaux de et vers la capitale Sanaa et l’entrée des navires pétroliers dans le port de Hodeïda, deux villes sous le contrôle des houthis, ainsi que la levée du siège de la ville de Taïz tenue par le gouvernement.
Les parties en conflit ont largement respecté cette trêve mais elles doivent encore conclure un accord définitif sur la levée du siège de Taïz.
Le Yémen est en proie à une guerre civile depuis fin 2014, quand la milice houthie soutenue par l’Iran a pris le contrôle de plusieurs provinces du nord du pays et forcé le gouvernement yéménite, soutenu par l’Arabie saoudite, à quitter Sanaa.
La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, quatre millions de déplacés, et poussé le pays au bord de la famine.
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