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L’armée algérienne a mené des manœuvres militaires dans la région de Tindouf près de la frontière avec le Maroc, qui est la troisième manœuvre militaire en quelques semaines, et précède les manœuvres du « Lion d’Afrique » entre les forces américaines et leurs homologues marocaines avec la participation d’autres pays.
Le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général de division Said Chanegriha, est arrivé lundi dans la région de Tindouf, adjacente à la frontière marocaine, où sont hébergés la direction du Polisario et des dizaines de milliers de Sahraouis. Il a supervisé des manœuvres militaires tactiques de nuit.
Le journal Al-Shorouk a annoncé mardi 7 juin que les manœuvres, qui étaient limitées dans le temps et constituaient un exercice militaire précis, visaient à simuler des affrontements militaires nocturnes proches des conditions réelles, notamment en ce qui concerne la formation des commandants et de divers chefs pour organiser des opérations de combat nocturne ; à fournir aux commandants une expérience dans le domaine du contrôle des unités en réalisant l’harmonie, la coordination et la coopération entre les unités et les sous-unités, et en permettant aux équipages d’acquérir plus de compétences dans le contrôle des systèmes d’armes.
Il s’agit de la troisième manœuvre en moins de trois semaines. Elle a été précédée d’une manœuvre tactique à balles réelles, qui a eu lieu le 24 mai dans la deuxième zone militaire de la région stratégique d’Oran surplombant la mer Méditerranée. Par ailleurs, la marine, à son tour, a effectué un exercice militaire le 23 mai qui a impliqué des navires de guerre, des sous-marins et un lancement de missiles depuis la surface. L’Algérie est le premier pays du monde et d’Afrique à disposer de huit sous-marins militaires, ce qui équivaut à des puissances navales en Méditerranée, comme l’Italie et l’Espagne.
Le ministère algérien de la Défense a mis la barre très haut en mettant en oeuvre trois exercices militaires à balles réelles en l’espace de trois semaines. Depuis le début de l’opération militaire de l’armée russe contre l’Ukraine, l’Algérie est en état d’alerte militaire, d’autant qu’elle est considérée comme un pays proche de la Résistance, de la Russie, et de la Chine avec qui elle vient de signer un méga contrat et qu’affichant un total mépris à l’encontre des USA elle a refusé d’augmenter ses exportations gazières vers l’Europe, multipliant pendant des mois, des manœuvres conjointes avec la Russie en mer Méditerranée.
En effet, l’exercice-éclair a lieu après l’annonce de la participation à l’African Lion 2022 de l’US Army, où celle-ci sera présente via des milliers de militaires et des équipements.
L’édition de cette année est annoncée comme l’une des plus grandes manœuvres militaires jamais réalisées sur le continent africain, avec la participation d’une trentaine de pays, en plus des unités des Forces armées royales et de l’US Africom.
A la veille de ces manœuvres conjointes, prévues le 20 juin courant, un communiqué du ministère algérien de la Défense a annoncé que le chef d’état-major de l’armée algérienne, Said Chengriha, a supervisé lundi soir un exercice militaire tactique avec munitions réelles dans la région de Tindouf. Selon Al-Ahdath, Chengriha a déclaré devant ses troupes de la 3e région militaire que l’armement sophistiqué n’est pas suffisant pour asseoir la force d’une armée. L’efficacité de celle-ci réside dans les capacités psychiques et physiques du combattant.
Le récent exercice de l’armée algérienne s’est déroulé à quelques kilomètres de la frontière avec le Maroc et viserait à former les officiers à des opérations combinées afin de faire face à toute éventualité.