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Pour se sentir revigoré, rien de tel qu’un bon bol d’air frais. Et en la matière, l’air de la mer semble encore plus efficace. Un phénomène que les chercheurs peinent encore à expliquer clairement.
Au XIXe siècle, les séjours en bord de mer pouvaient être prescrits par les médecins à ceux de leurs patients qui souffraient de neurasthénie, d’asthme ou encore de tuberculose. On prêtait alors à l’air de la mer de nombreuses vertus thérapeutiques. Une idée qui a perduré jusqu’à nos jours.
Des études ont tenté d’en vérifier les fondements scientifiques. Si elles n’ont pour l’heure pas réellement pu conclure quant aux mécanismes biologiques en jeu, des pistes sont évoquées. La première d’entre elles est presque évidente. L’air marin est plus riche en oxygène (O2) et moins chargé en dioxyde de carbone (CO2) et plus généralement, en polluants et en particules en suspension. Il est plus pur que l’air que nous respirons en ville.
Un effet psychologique positif
L’air marin est par ailleurs bien plus chargé en ions négatifs qui naissent des mouvements de l’eau, lorsque la mer se jette sur les rochers, entre autres. Ces particules fines auraient un effet bénéfique sur notre santé. L’iode, par exemple, agit sur la thyroïde. Et il semblerait que les grands fumeurs toussent moins lorsqu’ils respirent un air chargé en sel.
Mais il semblerait que l’effet revigorant de l’air marin résulte également — et peut-être surtout ? – des sensations apaisantes que le bord de mer nous procure. Ainsi le son naturel et répétitif des vagues permet d’oublier d’autres bruits, bien plus désagréables ou usants. Et il semblerait que le simple fait de contempler l’immensité bleue de l’océan ait un effet positif sur notre stress. Plus encore que lorsque l’on se ressource en forêt ou à la campagne.
Futura-Sciences