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Togo n’est pas épargné par un contexte économique international compliqué. L’association Veille Economique a planché sur la problématique de la vie chère au Togo au travers d’une étude diagnostique. Et elle est assortie de propositions d’approches de solutions. Ces résultats et suggestions ont été présentés à la presse ce mardi, au cours d’une rencontre avec les professionnels des médias, à la Maison de la Santé.
« Vie chère au Togo : Diagnostic et approches de solutions », c’est le nom du document présenté, en présence aussi des membres de l’association, de la société civile, des syndicalistes. La finalité en somme, c’est d’endiguer le phénomène caractérisé par la flambée des prix, l’érosion du pouvoir d’achat des citoyens et l’aggravation de la paupérisation.
« Les gouvernants ont aujourd’hui des hésitations à prendre un certain nombre de mesures tout simplement parce qu’ils ont très peu de marges de manœuvres à cause de la gouvernance qui a été faite sur les 15 dernières années (…) Les Togolais souffrent parce qu’ils ont un niveau pouvoir d’achat qui est faible, quasiment le dernier de la zone CEDEAO », a indiqué le Président de l’association Veille Economique, Dr Thomas Dodji Nettey Koumou.
Pour endiguer le phénomène de la vie chère, il est formulé des pistes de solutions. Elles sont de deux (02) ordres : à court terme, puis à moyen et long termes.
A court terme, Veille Economique suggère la réduction du niveau de salaire d’un certain nombre de gouvernants, notamment le Président République, le Premier ministre, les ministres, la Présidente de l’Assemblée nationale, les députés et autres responsables des institutions publiques. « Une réduction de 50 % de leurs émoluments ne serait pas un scandale », croit Thomas Koumou.
L’annulation des élections régionales fait aussi partie des propositions. « L’annulation des élections régionales fera une économie de 12 milliards au pays de façon potentielle et une économie de 4 à 5 milliards de façon permanente. Face à ce que nous coûtent aujourd’hui l’Assemblée nationale et les conseillers municipaux, nous estimons que la mise en place d’un Sénat serait inutile et n’apporterait rien du tout, sauf des dépenses au pays », justifie-t-il.
Autres approches de solutions formulées, la réduction des taxes d’encombrement, la prorogation de la suspension de paiement des tickets des marchés jusqu’à la fin de l’année, l’augmentation du budget consacré à l’agriculture à 77 milliards FCFA (contre 44 milliards FCFA) à travers des allocations directes et non des projets.
A moyens et longs termes, l’association Veille Economique demande aux autorités de renforcer la lutte contre l’évasion fiscale, les détournements de fonds publics, la mainmise sur les ressources publiques au moyen de la création de sociétés écran par des groupes obscurs qui font des pressions sur les gouvernants, le changement de business model au niveau des secteurs bancaire, minier et du Port autonome de Lomé.
Source : letabloïd. Tg