Le Président Raïssi a tenu ces déclarations ce vendredi 17 juin devant un groupe de personnes à Hosseiniyeh Jamaran à Téhéran.
Ses remarques sont intervenues après que l’administration du Président américain Joe Biden a imposé jeudi une nouvelle série de sanctions aux producteurs pétrochimiques iraniens ainsi qu’à un réseau d’entreprises et d’individus chinois, émiratis et indiens les accusant de faciliter l’exportation de pétrole iranien.
Le département du Trésor américain a déclaré dans un communiqué que les nouvelles mesures restrictives visaient à accroître la pression sur l’Iran dans un contexte de négociations bloquées visant à relancer l’accord en agonie sur le nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA).
« Les États-Unis poursuivent la voie d’une diplomatie significative pour parvenir à un retour mutuel au respect du plan d’action global conjoint », a déclaré Brian Nelson, haut responsable du département du Trésor, dans le communiqué.
« En l’absence d’accord, nous continuerons à avoir recours aux sanctions pour limiter les exportations de produits pétroliers et pétrochimiques en provenance d’Iran », a ajouté le sous-secrétaire au Trésor, Brian E. Nelson, cité par les médias.
Le département du Trésor a déclaré qu’il imposait des sanctions à plusieurs entreprises pétrochimiques iraniennes, y compris ceux qu’il prétendait être des sociétés écrans en Chine et aux Émirats arabes unis pour la société d’État iranienne et Triliance, qui est une société basée à Hong Kong déjà sous sanctions américaines pour ses relations avec l’Iran.
Les producteurs pétrochimiques basés en Iran visés par les sanctions sont Marun Petrochemical Company, Kharg Petrochemical Company et Fanavaran Petrochemical Company.
Les États-Unis ciblent également les courtiers chinois et indiens dans de nouvelles sanctions contre l’Iran. Le Trésor a également pris des mesures contre le courtier basé en Chine Jeff Gao et le ressortissant indien Mohammad Shaheed Ruknooddin Bhore pour avoir prétendument géré les affaires de Triliance et aider l’Iran à contourner les sanctions extraterritoriales US.
Les entreprises, les particuliers et les autres entités visées par les sanctions américaines sont soumis à un gel des avoirs et les Américains n’ont généralement pas le droit de faire affaire avec eux.
Il y a peu de temps les États-Unis ont également imposé de nouvelles sanctions à une douzaine de responsables et d’organisations iraniens
Ils ont imposé de nouvelles sanctions à un certain nombre de responsables et d’entités iraniens les accusant d’avoir commis des « violations des droits de l’homme ».
Plusieurs rounds de négociations visant à ressusciter l’accord multilatéral historique sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA) dont les Etats-Unis de Trump se sont retirés unilatéralement en 2018 ont eu lieu dans la capitale autrichienne de Vienne depuis avril de l’année dernière.
En abandonnant l’accord, Trump a lancé ce qu’il a appelé la campagne de « pression maximale » pour mettre l’Iran à genoux. Une politique lamentablement échouée. L’administration Biden se dit prêt à retourner au Pacte, mais elle n’a pris aucune mesure tangible pour tenir sa promesse d’abroger la politique contreproductive trumpienne.
Ces derniers mois, l’Iran a fustigé l’indécision de Washington comme raison de la prolongation des pourparlers, alors qu’un certain nombre de questions clés restent toujours non résolues, allant de la suppression de toutes les sanctions post-JCPOA à la fourniture de garanties par la partie américaine qu’elle ne quitterait plus le Pacte à nouveau.