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La France va adopter une nouvelle politique pour gérer le dossier de l’émigration. Cela suppose la suppression du chantage au visa prôné depuis l’année dernière contre les pays du Maghreb dont l’Algérie. C’est ce qui ressort des déclarations du ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, qui s’est exprimé sur le sujet.
En septembre dernier, pour amener l’Algérie, le Maroc et la Tunisie à récupérer leurs ressortissants faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire, l’exécutif français a sorti la carte du chantage au visa. Il a en effet décidé de recourir cette mesure coercitive pour exhorter les gouvernements des trois pays à délivrer plus de laissez-passer consulaires à leurs ressortissant « indésirables » en France.
Faisant le bilan de cette politique, près d’une année après son application, le ministre de l’Intérieur français a reconnu que celle-ci n’a pas eu l’effet escomptée et qu’il faudra du coup changer de stratégie. Pour Gérald Darmanin, la gestion de ce dossier exige la collaboration des pays concernés. « Je pense que c’est un sujet de très bonne collaboration diplomatique et d’information », a-t-il souligné mardi sur le plateau de BFM TV.
« C’est un peu de notre faute quand on n’arrive pas à définir les nationalités », a-t-il encore lâché. Affirmant que « ça ne marche pas toujours aussi bien que cela. Il faut un rapport d’amitié avec ces pays », a-t-il dit.
Assumant cet échec malgré les « 25 % d’expulsions supplémentaires enregistrés au 1er semestre 2022, dont 50 % de plus dans les trois pays du Maghreb », Gérald Darmanin a affirmé que la France va adopter une autre politique. Celle-ci se basera sur « une double peine » pour les délinquants étrangers, qui seront expulsés une fois condamnés, a-t-il dit. Expliquant que le gouvernement avait « décidé de se concentrer sur les étrangers qui commettent des actes délictuels ».
« Quand on est étranger et qu’on arrive sur le sol national, on respecte les lois de la République ou alors on s’en va. C’est une politique de bon sens. Nous, on juge les étrangers pour ce qu’ils font, pas pour ce qu’ils sont », a souligné le même ministre.
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