Le S-300 peut cibler jusqu’à 24 appareils en même temps. Ce système de défense aérienne détruit en priorité les drones Bayraktar TB2 et les missiles Tochka-U visant les soldats russes.
Depuis plusieurs semaines la Russie mène une opération militaire en Ukraine. Même si la ligne de front ne bouge plus, les forces de Moscou semblent s’installer durablement sur le sol ukrainien, notamment grâce à la protection offerte par la technologie S-300. Derrière cette désignation technique se cache un système de défense aérienne destiné à protéger des sites stratégiques ou des soldats contre des bombardements, portés au moyen d’avions de combat, de missiles de croisière ou encore de drones. Ce dispositif est prévu pour un fonctionnement complètement automatisé.
Le système S-300 utilisé par les troupes russes en Ukraine comprend un camion possédant un ou plusieurs radars capables de détecter des missiles ou des aéronefs ennemis à plus de 300 kilomètres à la ronde. Si un engin hostile est décelé par cette technologie, les données sont envoyées aux véhicules capables de tirer les missiles d’interception. Le S-300 peut verrouiller jusqu’à 24 cibles en même temps. En outre, les engins tirés par ce système anti-aérien peuvent toucher des appareils ennemis volant à seulement 10 mètres du sol mais aussi ceux volant à plus 30.000 mètres d’altitude.
De plus, ces missiles peuvent intercepter des cibles allant à une vitesse de 4.800 mètres par seconde. Un véritable un record par rapport à son rival américain le THAAD, qui peut atteindre une cible ayant une célérité de 2.800 mètres par seconde.
Plus précisément, une brigade S-300 comprend plusieurs bataillons. Chaque bataillon supervise plusieurs batteries. Une batterie comprend généralement des radars, un véhicule de commandement et jusqu’à une douzaine de véhicules équipés de lanceurs contenant chacun quatre missiles prêts à être tirés. Au maximum, une brigade peut compter une centaine de lanceurs et donc avoir à disposition plus de 400 missiles prêts à être tirés. Mais en général, un régiment de S-300 compte quatre batteries qui exploitent ensemble jusqu’à 48 lanceurs avec un total de 192 missiles.
Le ministère russe de la Défense a affirmé le 25 juillet dernier, que les drones Bayraktar TB2 – qui avaient donné du fil à retordre à l’armée russe au début de l’opération militaire spéciale russe – et les missiles Tochka-U étaient les cibles ukrainiennes les plus touchées par le système anti-aérien S-300.
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