Nana Akufo-Addo : « Russes ou Français, il faut cesser de dépendre des Blancs »

Coups d’État à répétition en Afrique de l’Ouest, montée du sentiment anti-français, influence grandissante de Moscou… De passage à Paris, le chef de l’État ghanéen a répondu aux questions de Jeune Afrique.

Que pense-t-il de ses remuants voisins qui multiplient les coups et les contre-coups ? L’ancien opposant devenu chef de l’État est un homme pragmatique. Président en exercice de la Cedeao en 2021 lorsque celle-ci fait pression contre le Mali pour qu’il cesse de louvoyer et propose une calendrier clair, il plaide aujourd’hui encore pour des sanctions autant que pour la nécessité de laisser une chance au dialogue.

Francophone et francophile assumé, Nana Akufo-Addo n’a pas la langue dans sa poche, il l’a prouvé plus d’une fois. En novembre 2017, il avait profité d’une visite-éclair d’Emmanuel Macron à Accra pour livrer une cinglante démonstration de parler-vrai. « Il est temps que les Africains cessent de conduire leur politique sur la base de ce que soutiennent ou souhaitent les Occidentaux, l’Union européenne ou la France, avait-il martelé. Cela ne marche pas, cela n’a jamais marché, cela ne marchera jamais. Arrêtons de nous demander ce que la France peut faire pour nous. La France fait de son mieux pour elle-même d’abord. »

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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