Attraper une forme longue de la Covid-19… Pour certains patients, la maladie n’en finit pas et les symptômes semblent s’être installés de manière définitive. De nouvelles données suggèrent que, même pour ces patients, il y a lieu d’espérer une amélioration de leur état de santé. Même si certains symptômes persistent, la plupart d’entre eux auraient disparu au bout d’un an selon une nouvelle étude.
Selon les estimations de Santé publique France, deux millions de personnes adultes seraient concernées par la Covid-19 longue en France actuellement. Outre les symptômes parfois très invalidants, cette forme de la maladie est extrêmement angoissante pour les patients. On ne sait pas combien de temps ces symptômes vont durer car nous n’avons pas encore suffisamment de recul sur cette forme de la pathologie. De nouvelles données ont été récemment publiées sur le sujet et les nouvelles sont plutôt rassurantes.
Quels sont les symptômes d’une Covid-19 longue ?
Si les symptômes les plus courants de la Covid-19 longue sont la fatigue intense, la perte d’odorat (anosmie) ou de goût (agueusie), la confusion mentale, un essoufflement même au repos, il en existe bien d’autres ! Au total, plus d’une soixantaine de symptômes ont été répertoriés. L’intensité des symptômes varie énormément d’une personne à l’autre allant d’une simple gêne à un véritable handicap, empêchant le retour au travail par exemple.
De nouvelles données rassurantes
Une équipe israélienne a publié de nouvelles données sur le sujet dans le prestigieux British Medical Journal. L’étude a porté sur plus de 300 000 personnes testées positives à la Covid-19. Leurs résultats montrent que la plupart des symptômes attribués à l’infection par le SARS-CoV-2 ont disparu au bout d’un an. Les auteurs concluent même qu’avoir été infecté par le virus n’a pas entraîné de morbidité grave ou chronique à long terme. Une équipe française avait publié cet été des résultats allant dans le même sens. Dans cette étude, 90 % des symptômes avaient disparu un an après l’infection par le SARS-CoV-2.
En revanche, les deux études précisent que certains symptômes demeurent présents, même un an après. Il s’agit le plus souvent d’un essoufflement, d’une fatigue intense, de la perte du goût et de celle de l’odorat.
Quid de la vaccination ?
La nouvelle étude israélienne a également comparé les symptômes de la Covid-19 longue entre les personnes qui étaient vaccinées et les personnes qui n’étaient pas vaccinées. Le risque d’essoufflement, qui est le symptôme le plus courant, était significativement moins important chez les personnes vaccinées en comparaison avec les personnes non vaccinées. Toutefois, aucune différence significative n’a pu être mise en évidence pour les autres symptômes.
D’autres études sont encore nécessaires pour comprendre pourquoi certains symptômes persistent au-delà d’un an. Mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques sous-jacents permettrait une meilleure prise en charge des patients.
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