0076/HAAC/01-2023/pl/P
La crise au Conseil des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (CEPES) est loin de finir. Dans un courrier en date du 23 juillet 2021 adressé au Président du CEPES, le Fondateur et Directeur Général de l’Ecole Supérieur des Affaires (ESA) Charles Birregah, a martelé qu’il démissionnait de son poste de Trésorier Général du CEPES. L’Expert-comptable avançait comme argument, le nom organisation de l’Assemblée Générale(AG) à la fin du mandat du bureau dirigé par M. Marcel Akakpo. Dans une correspondance envoyée comme réponse au premier responsable de l’ESA ce lundi 26 juillet 2021; il lui a été signifié que le Président du CEPES n’est pas acte à accepter la démission d’un membre du bureau ou encore la remplacer par une autre personne. Pour Akakpo, cette décision relève de l’AG. Plus loin, Marcel Akakpo rappel son ami Charles Birregah que le report de l’AG est uniquement de sa faute. De quoi augmenter du piment à la « sauce du CEPES ».
«Monsieur le Président, nous venons par la présente vous informer que notre mandat au poste de Trésorier Général du CEPES étant à terme depuis des mois et faute d’une Assemblée Générale en vue du renouvellement du bureau, nous démissionnons au poste de Trésorier Général », c’est à travers que Charles Birregah a signifié sa démission à son ami Marcel Akakpo.
Il l’a d’ailleurs dit à son ami de prendre les dispositions pour qu’une autre personne occupe son poste de Trésorier Général. « « Nous vous saurons gré, Monsieur le Président, de bien vouloir désigner une personne pour les nécessités de passation de service », avait –il dit.
Une démission que le Président du CEPES rejette en bloc
« Monsieur le Trésorier du CEPES, Nous accusons réception de votre courrier en date du 23 juillet 2021 par lequel, vous nous demandiez de désigner une personne pour les nécessités de passation de service suite à votre décision de démissionner du poste de Trésorier Général du CEPES au motif que votre mandat était terminé et qu’il n’y a pas eu d’Assemblée Générale. Nous avons le regret de vous informer qu’il n’existe aucune disposition statutaire donnant le pouvoir au Président du CEPES de désigner une personne en remplacement d’un membre élu par vote en Assemblée Générale. Seule l’Assemblée Générale détient cette prérogative », a répondu Monsieur Akakpo au Docteur Birregah.
Le tort jeté sur Charles Birregah
« Nous vous rappelons qu’après expiration de notre mandat prolongé exceptionnellement par la dernière AG, une nouvelle Assemblée Générale prévue pour le renouvellement du Bureau Exécutif Ie 24 juin 2021 et diffusée sur toutes les plateformes du CEPES par le Secrétaire Général a dû être annulée au dernier moment suite à l’intervention du Commissaire au Compte qui exprimait au Bureau Exécutif ses difficultés à vous rencontrer personnellement afin de se faire une opinion sur la gestion de la trésorerie du CEPES dont vous avez la charge » , peut –on lire dans le courrier.
En français facile, le commissaire au compte Damawouzan Simplice a plusieurs fois voulu dans le cadre des préparatifs de l’AG, rencontrer le Trésorier Général Charles Birregah en vain. Ce qui explique selon la note le report de cette précieuse Assemblée Générale.
« J’ai été informe ce 09 Juin 2021, de la tenue de l’AG prévue pour le 24 Juin 2021 prochain.
Je voudrais par cette présente vous faire part de certaines difficultés rencontrées dans ma mission.
En effet, j’ai eu des difficultés pour rencontrer en personne, Monsieur, le Trésorier, élu en AG jusqu’à ce jour.
Etant entendu que je dais apurer les comptes et avoir des explications sur certains points du rapport afin de me faire une opinion sur la gestion du CEPES, ii me parait difficile de pouvoir le faire avant le 24 Juin 2021.
Aussi, voudrais-je rappeler que le Règlement intérieur en son article 8,
stipule : « l’adoption des rapports moral et financier donne droit, en l’absence de toutes irrégularité, au quitus de l’Assemblée Générale au Bureau Exécutif sortant, sur approbation du Commissaire aux comptes. Par contre toute irrégularité constatée dans la gestion au cours du mandat du bureau sortant, peut motiver l’Assemblée Générale à commanditer un audit interne des biens du CEPES ». Ainsi, vous demanderais-je de bien vouloir reconsidérer la date du 24Juin 2021, pour nous permettre de bien faire notre travail » stipule la lettre du Commissaire au compte en date du 11 juin 2021 adressé au Président du CEPES.
Pour Marcel Akakpo, l’heure n’est pas à la démission
« Nous vous demandons instamment donc, malgré les documents comptables déjà envoyés, d’aménager un petit moment dans votre emploi du temps pour le rencontrer et échanger avec lui dans un esprit serein, afin qu’il puisse finir le rapport à produire à l’Assemblée Générale, seul organe devant lequel il est officiellement responsable. Nous tenons à préciser que c’est le sens impérieux du devoir et du sacrifice qui maintient tous les membres du Bureau Exécutif au travail jusqu’à présent, surtout durant ces derniers temps où des grandes décisions sont en négociation avec le Ministère de Tutelle dans l’intérêt supérieur de l’Enseignement Supérieur Privé au Togo. Nous comptons donc sur votre diligence afin que nous puissions tous aller rapidement à cette Assemblée Générale que nous appelons de tous nos vœux », conseille le Président du CEPES à son ami.
Nécessité que le ministre Ihou Watéba prenne les taureaux par les cornes
Avec l’allure que prennent les choses au CEPES, le ministre de l’enseignement Supérieur et de la recherche doit impérativement suivre ce dossier de près. L’on sent un double jeu de ces acteurs du système éducatif togolais. L’enseignement supérieur est alors en danger. Il faut vite arrêter l’hémorragie soit en mettant en place un comité de normalisation, soit en organisant dans les plus brefs délais l’AG.
Affaire à suivre !!!