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«Washington peut faire beaucoup de mal si l’Algérie se rapproche de la Chine, mais les Algériens noteront que l’Amérique a été le principal instigateur de l’invasion de l’Irak sous de faux prétextes et de l’attaque contre le régime de Kadhafi en Libye voisine, qui ont toutes deux déstabilisé la région, provoquant des flux de réfugiés qui ont ensuite déstabilisé l’Europe», relève International Policy Digest, tout en soulignant que «l’Europe peut être un avocat efficace de l’Algérie à Washington, si elle peut faire comprendre à l’administration Biden, que l’intérêt de l’Amérique dans la sécurité énergétique pour l’Europe est mieux servi par une Algérie cordiale avec les Etats-Unis mais indépendante, avançant elle-même par des relations mutuellement respectueuses fondées sur le partenariat».
«Fin 2022, plusieurs représentants américains ont appelé le département d’Etat américain à imposer des sanctions à l’Algérie, affirmant qu’un accord d’armement de 7 milliards de dollars avec la Russie violait la loi de 2017 sur la lutte contre les adversaires américains par le biais de sanctions. L’action du groupe a suivi une initiative similaire du sénateur Marco Rubio, également en septembre. Pourquoi l’Algérie, et pourquoi maintenant ?» s’interroge International Policy Digest.
Le site américain spécialisé, qui appelle l’administration Biden à ne pas priver les Etats-Unis de l’expérience algérienne, estime que la mentalité avec nous ou contre nous de l’Amérique ne tient pas compte de la coopération passée et ne peut pas tenir compte du fait qu’une nation veille d’abord à ses propres intérêts», critiquant ainsi indirectement le paternalisme et l’hégémonisme américains.
Il explique aux décideurs à Washington qu’ils ne doivent pas s’attendre à ce que l’Algérie se débarrasse de ses armes russes pour se fournir auprès des Etats-Unis, d’autant que les autorités algériennes, souligne le site, ont «sans aucun doute noté que les Etats-Unis ont récemment menacé de stopper les livraisons à l’Arabie Saoudite, son plus gros client d’armes, lorsqu’elle était en désaccord avec ses tactiques au Yémen» et que, en 2013, «Washington a ralenti la livraison d’hélicoptères au gouvernement égyptien qui a renversé le gouvernement des Frères musulmans». «Alors, au Palais d’El-Mouradia, ils doivent penser que si c’est ainsi que les Américains traitent leurs amis…», note International Policy Digest qui dit espérer que «Washington ne s’aliénera pas un pays avec lequel l’Union européenne cherche un partenariat stratégique à long terme pour le gaz naturel et l’électricité» et avec lequel «la France cherche à réparer les relations par la coopération économique, bien que la Chine soit désormais le plus grand partenaire commercial de l’Algérie».
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