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L’Algérie serait au cœur de la crise diplomatique entre la France et le Maroc. Des observateurs et la presse française indiquent en effet que le rapprochement entre Alger et Paris n’a pas été du goût du Rabat qui le considère comme un soutien à l’Algérie dans le dossier du Sahara occidentale.
Rien ne va plus entre la France et le Maroc. Les deux pays traversent en effet une sérieuse crise diplomatique qui ne dit pas son nom. Une véritable rupture en fait qui dure depuis plusieurs mois. Pour le journal le Figaro, qui évoque une « rupture sourde », celle-ci « n’a pas d’équivalent sous le règne de Mohammed VI ».
Le média proche de la droite française souligne qu’ « il faut remonter à l’époque de Hassan II et à l’affaire Ben Barka, un opposant disparu et assassiné à Paris, ou à la sortie de « Notre ami le roi », un livre dévastateur sur l’ancien monarque chérifien, pour trouver trace dans l’histoire d’une brouille aussi sévère entre deux partenaires censés entretenir une relation privilégiée.
La France et le Maroc refusent pourtant d’évoquer une quelconque crise entre eux. Pourtant, le report de la visite d’Emmanuel Macron dans le royaume, mainte fois annoncée, peut à lui seul en dire long sur l’embrouille entre les deux pays qui entretenaient des relations pour le moins privilégiées dans le passé.
Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer cette situation. Il y a d’abord la question des visas survenue suite à la décision de la France en 2021 de réduire le nombre de visa pour les Marocains. Une mesure qui a été cependant levée fin 2022.
Les observateurs évoquent également l’affaire d’espionnage par le biais d’un logiciel Pegasus ayant ciblé des responsables français notamment et dans laquelle le Maroc est cité.
L’autre raisons qui serait derrière ce divorce entre Paris et Rabat serait en lien avec l’Algérie, indique-t-on. Le rapprochement entre l’Algérie et la France aurait contrarié le royaume qui en voit un soutien de l’Elysée pour l’Algérie dans le dossier du Sahara occidental. « L’ami de mon ennemi est mon ennemi ». C’est le concept qui serait ainsi appliqué.
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