Il y a aujourd’hui plus de 500 millions de personnes atteintes du diabète de type 2 dans le monde, la maladie ne cesse de progresser. Des scientifiques de l’université de Tufts ont cherché à comprendre quelle proportion de cas est attribuable à une mauvaise alimentation, un facteur de risque connu de la maladie.
En 40 ans, le nombre de personnes atteintes du diabète de type 2, ou diabète sucré, a explosé, passant de 108 millions de cas en 1980 à 537 millions en 2021 à l’échelle mondiale. La maladie n’a jamais reculé, quel que soit le pays, tout comme l’obésité qui connaît une tendance comparable, il y avait 100 millions d’adultes obèses en 1980 contre 764 millions aujourd’hui. Sans en être l’unique responsable, l’alimentation est intimement liée à ces deux maladies. Les aliments ultra-transformés prennent de plus en plus de place dans nos assiettes, or ces aliments issus de l’industrie agroalimentaire ont un lien avec l’apparition du diabète et de l’obésité.
Comment les changements dans notre alimentation ont influé sur le risque de diabète de type 2 ? C’est la question que se sont posée les scientifiques de l’université de Tufts à Boston. Ils ont construit leur analyse en suivant la consommation de 11 groupes d’aliments entre 1990 et 2018 dans 184 pays. Selon eux, 70 % des nouveaux cas de diabète de type 2, ce qui représente environ 14 millions de personnes, seraient attribuables à une mauvaise alimentation – surconsommation ou sous-consommation de certains groupes alimentaires.
Suivre l’évolution des habitudes alimentaires
Les 11 groupes d’aliments analysés par les scientifiques américains sont les suivants :
- les fruits ;
- les légumes non féculents ;
- les pommes de terre ;
- les graines et noix ;
- le riz et le blé raffinés ;
- les céréales complètes ;
- la viande transformée ;
- la viande rouge non transformée ;
- les yaourts ;
- les boissons sucrées ;
- les jus de fruits.
Entre 1990 et 2018, les habitudes alimentaires ont changé. La consommation de viande rouge et de boissons sucrées a augmenté et est bien supérieure aux apports quotidiens recommandés. Par exemple, la consommation de viande rouge est passée de 43,6 grammes par jour à 56,5 grammes par jour (en moyenne pour tous les pays inclus dans l’étude) alors que l’apport optimal calculé par les scientifiques est de 14,3 grammes par jour. La consommation de fruit et légumes a aussi augmenté mais reste bien en dessous des valeurs recommandées, tout comme celle de céréales complètes.
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