Depuis deux mois, l’opposante Reckya Madougou est derrière les barreaux. Elle est accusée d’avoir financé le terrorisme. Or, sa candidature à l’élection présidentielle d’avril passé au nom du partie Les Démocrates avait été rejetée.
Reckya Madougou, la conseillère du président Faure Gnassimgbé, candidate rejetée de l’élection présidentielle d’avril passé au Benin est derrière les barreaux, il y a de cela deux. Elle est accusée d’avoir financé le terrorisme. Dans une interview que le président Talon a accordé à RFI et France 24 ce jeudi, le numéro un Béninois accuse l’opposante Reckya Madougou d’avoir planifié une insurrection contre sa personne.
Dans une interview accordée à la même source, la défense de l’opposante dénonce les charges qui planent sur elle.
«On est face malheureusement à une nouvelle illustration d’une politique qui vise à évincer en fait toute opposition et toute voix discordante au Bénin. Malheureusement, cela a des conséquences puisque la personne que nous défendons est dans un état extrêmement fragile, isolée, sans possibilité d’avoir droit à une procédure équitable. Et on a le sentiment que le président Talon balaye l’état de droit d’un revers de main avec une facilitation déconcertante. Il lui appartient apparemment de fixer la procédure, de fixer le sort de la procédure avant même que toute investigation ait lieu. Et aujourd’hui, nous demandons, non pas la grâce, mais juste le droit de procédure transparente, équitable dans laquelle la personne peut se défendre, et surtout dans des conditions qui sont normales et pas inhumaines comme c’est le cas actuellement. Je rappelle qu’elle n’a pas la possibilité de voir ses avocats, pas la possibilité de voir les membres de sa famille de manière normale et elle est plongée dans un état particulièrement fragile qui fait que nous appelons la communauté internationale pour véritablement essayer de rendre à nouveau possible qu’au Bénin, il y ait des procédures équitables» a déclaré la défense de l’ opposante Reckya Madougou