Burkina Faso: Le journaliste Lookman Sawadogo placé sous mandat de dépôt(Avocat)

Placé en garde à vue, mercredi soir, le journaliste Lookman Sawadogo a été mis sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, jeudi, par le procureur.

Le journaliste avait été placé, mercredi, en garde à vue à la Division des Investigations Criminelles (DIC). Un service de Police Judiciaire relevant de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN). Après avoir passé sa première nuit, il a été présenté, ce jeudi, au procureur.

Le 17 mai dernier, Lookman Sawadogo – présentateur de l’émission de débat « 7 Afrique » sur la télévision LCA – avait encore été auditionné pendant de longues heures par la police nationale. Son domicile avait été perquisitionné tard la nuit.

Cette audition suivie de perquisition avait été menée dans le cadre du dossier relatif aux appels à incendier le palais du Mogho Naaba, le roi des mossés et les audios ayant circulé.

Plusieurs leaders de la société civile sont gardés à vue depuis plusieurs jours dans le cadre de ce dossier. Marcel Tankoano, Désiré Guinko, Abdoul Karim Baguian dit Lota et dernièrement Pascal Zaïda. Lookman devait s’expliquer, selon nos sources, sur des conversations avec un de ces prévenus.

« Je ne suis impliqué ni de près ni de loin cependant, à l’organisation de ces évènements ».

Lookman Sawadogo avait estimé que son dernier écrit via ses réseaux sociaux est le déclencheur de cette procédure contre lui. Le journaliste évoquait la fin de la Transition et disait non à sa prolongation.

Le 18 avril dernier, Lookman Sawadogo avait été auditionné par la sûreté nationale sur son émission « 7 Afrique » sur la télévision LCA précisément sur le traitement des sujets sécuritaires particulièrement dans le Centre-nord.

Il avait été aussi question du Centre national d’Appel (CNA). Le nouveau centre créé par la présidence du Faso et logé à la direction de la Communication. Les agents de la sûreté nationale avaient demandé au journaliste d’envoyer les informations dont il disposait au centre.

Lookman avait répondu qu’il traitait des sujets d’actualité qui sont des informations officielles connues du grand public. « Il n’y a pas nécessité de référer au centre d’appels », avait indiqué le journaliste Sawadogo. L’audition, alors, n’avait duré qu’une quinzaine de minutes.

Oméga

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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