Togo : Le personnel de la santé monte au créneau et tire la sonnette d’alarme au gouvernement Tomegah-Dogbé

Les agents de la santé ne sont pas contents de l’attitude des gouvernants face à leurs éternelles doléances et l’enlisement manifeste dans leur prise en compte pour l’amélioration de leur situation. Un collectif des organisations syndicales du secteur est monté au créneau, ce mardi matin dans les locaux de la Maison de la Santé sise à Avenou à Lomé, pour exprimer ce ressentiment et attirer l’attention du gouvernement.

« Nous constatons une légèreté et un mépris dans la prise en compte de nos préoccupations par notre ministère de tutelle quant à la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement dans le cadre des conclusions du groupe de travail », relève ce collectif de sept (07) syndicats de la santé à savoir, le SYNPHOT, le SYLASTO, le SYNSAFETO, le SYNPERSANTO, le SYNPAGES, le SYNAPRETO et le SYNAM, dans une déclaration liminaire conjointe présentée par Mohamed Atchade, Secrétaire Général du SYNPERSANTO.

Le groupe de travail auquel il est fait allusion, c’est celui créé par arrêté n°2018-010/PMRT du 04 avril 2018, consécutivement aux mouvements de grèves récurrents en 2018 pour dénoncer la pauvreté du plateau technique, l’obsolescence et l’insuffisance des infrastructures et les mauvaises conditions de vie et de travail du personnel de la santé, et composé des représentants du gouvernement, de l’administration et des syndicats de la santé afin de « réfléchir et proposer des solutions aux problèmes qui minent le secteur ».

Ce groupe de travail avait remis son rapport contenant des pistes de solutions au gouvernement le 20 février 2019. Et au vu de la sensibilité et de l’importance de leur rôle, les praticiens hospitaliers avaient opté pour une accalmie pour donner à l’exécutif le temps d’honorer les promesses et ainsi améliorer la situation dans les hôpitaux aggravée par l’avènement de la pandémie à coronavirus. Mais c’est la déception dans les rangs du personnel de la santé plus de deux ans et demi après. Les agents de la santé ont l’impression d’avoir été floués par le gouvernement qui semble passer leurs doléances par pertes et profits.

« Face à l’enlisement de la situation et au mutisme de la part de notre ministère, le collectif des syndicats du secteur a adressé, en date du 14 mai 2021, un mémorandum à Madame le Premier ministre lui rappelant la situation que traverse le secteur de la santé et le non-respect des engagements pris par le gouvernement le 23 juillet 2019 à la Primature », nous apprend le collectif, estimant que « les leçons tirées de la crise sanitaire devraient conduire le gouvernement à engager le pays dans la modernisation de notre système sanitaire, les solutions étant déjà contenues dans les conclusions du groupe de travail ».

Le document contient des pistes de solutions pour accélérer la concrétisation des autres recommandations qui piétinent, lesquelles (pistes de solutions) portent essentiellement sur le recrutement et la motivation du personnel, l’amélioration du plateau technique (infrastructures et équipements), la mise en place d’une fonction publique hospitalière et la révision du cadre indemnitaire transitoire et la gouvernance des structures sanitaires. Malheureusement, il est resté sans suite depuis bientôt trois (03) mois.

Ce silence, doublé de la non-exécution des recommandations du groupe de travail, le personnel de la santé les ressent comme du mépris. Qu’à cela ne tienne, les praticiens hospitaliers tirent la sonnette d’alarme, tout en réaffirmant leur engagement à œuvrer pour la pérennisation de l’accalmie, et invitent le gouvernement à faire de même, sinon…Et dans la perspective d’un éventuel mouvement de revendication, le collectif des sept syndicats appelle les agents de la santé à rester mobilisés sur toute l’étendue du territoire national et répondre massivement aux mots d’ordre qui leur seront donnés dans les jours à venir…

Source: Le TabloidTogo.info

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *