0076/HAAC/01-2023/pl/P
Le surpoids et l’obésité ne sont pas associés à de bons résultats de santé. Si l’indice de masse corporelle (IMC) permet de les définir, une nouvelle étude suggère que cette indication ne suffit pas pour prédire la mortalité.
L’indice de masse corporelle (IMC) seul ne signifie pas grand-chose. Par exemple, certains sportifs ont un IMC élevé mais également une masse musculaire importante. Ils peuvent donc être catégorisés « en surpoids » ou « obèses » par l’IMC, sans l’être d’un point de vue médical. Ceci est aussi valable pour la mortalité : l’IMC ne l’augmenterait pas indépendamment d’autres facteurs de risque chez les adultes, selon une nouvelle étude américaine publiée dans Plos One.
Si un IMC élevé peut effectivement contribuer à l’apparition de certaines maladies, les études qui ont analysé l’association entre l’IMC et la mortalité (toutes causes confondues) datent du siècle dernier. La nouvelle recherche a inclus des données récentes sur plus de 550 000 adultes (46 ans en moyenne, 50 % de femmes, 69 % de Blancs non hispaniques) répartis en neuf catégories d’IMC. 35 % des participants appartenaient à celle du surpoids (IMC entre 25 et 30) et 27,2 % à celle de l’obésité (IMC ≥ 30).
IMC et mortalité, une association à préciser
Pas moins de 75 807 décès ont été enregistrés pendant un suivi médian de 9 ans et un suivi maximal de 20 ans. « Il n’y a pas d’augmentation évidente de la mortalité toutes causes confondues dans un éventail d’IMC traditionnellement normaux et en surpoids, mais cela ne veut pas dire que la morbidité est la même dans tous ces intervalles d’IMC. Notre étude met en évidence les réserves croissantes quant à l’utilisation de l’IMC seul pour guider les décisions cliniques », expliquent les chercheurs.
Pour autant, un IMC élevé est très souvent associé à des facteurs de risque de mortalité. D’autres études intégrant les antécédents de poids, la composition corporelle et les résultats de morbidité sont nécessaires afin de mieux caractériser les associations entre IMC et mortalité.
Futura-Sciences