Le Burkina Faso a dénoncé la convention de 1998 qui a autorisé la cession de ses parts de la SN-SOSUCO à des privés, ouvrant ainsi la reprise de ses actions pour faire de nouveau de cette structure très statégique, une société d’Etat.
»Au titre du ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des petites et moyennes Entreprises, le Conseil a adopté un rapport relatif à la Société sucrière de la Comoé (SOSUCO). Selon le ministre Serge Gnaniodem PODA, cette société appartenait à l’État jusqu’en 1998 où, à la suite de la vague des privatisations, les parts de l’État ont été cédées à un consortium stratégique appelé « Sucre participation ».
Cette cession visait à permettre à la société, sur la base des engagements pris par l’acteur stratégique, d’investir sur une période de 5 ans pour environ 20 milliards de FCFA afin de renforcer les capacités de production de la canne à sucre et du sucre à l’échelle nationale, et aussi de travailler à rendre pérenne la production d’alcool, avec une autre société annexée à la SN-SOSUCO dénommée « Société de production d’alcool (SOPAL) ».
En examinant le rapport qui lui a été soumis, le Conseil des ministres a constaté que les différents engagements qui avaient conditionné la cession des parts de l’État au partenaire stratégique n’ont pas été respectés.
« De ce constat et tenant compte du rôle très stratégique de la SN-SOSUCO, le gouvernement a décidé de dénoncer la convention de 98. Cette dénonciation ouvre donc les opérations en matière de reprise des parts de l’État au profit de l’État lui-même afin que cette société devienne de nouveau une société étatique », a indiqué le ministre PODA.
Source: Présidence du Faso