0076/HAAC/01-2023/pl/P
Au cœur du Parlement gambien, une proposition de loi enflamme les esprits : celle visant à légaliser l’excision. Portée par des parlementaires et des leaders religieux invoquant les coutumes et traditions, cette initiative suscite une vive controverse.
Malgré la ratification du protocole de Maputo sur les droits des femmes et des filles en 2005, ainsi que l’interdiction de l’excision en 2015, une proposition de loi actuellement discutée vise à dépénaliser cette pratique en Gambie. Selon les données de l’Unicef, 76 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales dans le pays. Cette persistance s’explique en partie par le soutien de certains groupes religieux à l’excision.
Le Conseil islamique suprême, par exemple, a émis des avis favorables à la « circoncision féminine ». Pourtant, les conséquences de l’excision sur la santé des femmes, tant sur le plan physique que mental, peuvent être graves et persistent tout au long de leur vie.