Voici 6 métiers et compétences pour travailler dans le secteur funéraire, y compris la gestion des cimetières de nos communes

Les qualités pour travailler dans le secteur funéraire sont avant tout humaines. Les personnes en contact avec les proches du défunt doivent s’illustrer par leur sens de l’écoute, leur empathie, leur discrétion et leur bienveillance. Il faut aussi avoir un moral d’acier quand on exerce dans ce domaine, car les métiers du funéraire peuvent être éprouvants sur le plan émotionnel en raison même de la nature de leur activité

Les professionnels du secteur doivent également faire preuve d’un grand sens de l’organisation et d’une extrême rigueur afin de pouvoir répondre aux normes et aux réglementations en vigueur. A l’heure où le marché du funéraire ne cesse de se digitaliser, les métiers qui y sont rattachés doivent se tenir au fait des évolutions technologiques et maîtriser les outils informatiques pour pouvoir gagner en efficacité et offrir un service de qualité à leurs clients.

  1. Conseiller funéraire

Dans les agences de pompes funèbres, le conseiller funéraire accueille et conseille les familles en deuil. Il est en mesure de gérer l’ensemble des démarches administratives liées aux obsèques (autorisation de transport, avis de décès, réservation d’un lieu de culte pour la cérémonie) et de coordonner les différents intervenants du secteur funéraire (services de mairie, fleuriste, graveur, crématorium) dans le respect des dernières volontés du défunt. Il assure aussi une fonction commerciale puisque son rôle consiste également à proposer des produits et des services funéraires adaptés aux besoins et au budget des familles : cercueils, urnes, fleurs, décorations, etc. Apprécié pour ses aptitudes relationnelles, le conseiller funéraire a le souci du détail et fait preuve d’une grande capacité d’écoute pour répondre aux attentes de ses clients, qui dans un contexte de deuil, peuvent avoir quelques difficultés à prendre des décisions éclairées._*

  1. Thanatopracteur

Le thanatopracteur (ou embaumeur ou agent de chambre mortuaire ) est chargé de rendre le corps du défunt présentable lors de la cérémonie funéraire de façon à ce que les proches puissent lui rendre un dernier hommage et garder un souvenir digne de la personne décédée. Grâce à l’utilisation de techniques de soins spécifiques telles que l’injonction de produits conservateurs ou de maquillage funéraire, le thanatopracteur retarde la décomposition du corps et masque les signes de dégradation physique, parfois accentués par une mort violente. En contact direct avec la mort, le thanatopracteur doit faire preuve d’un sang-froid à toute épreuve et d’un profond respect envers le défunt et sa famille. Cela se traduit par sa capacité à écouter avec attention les souhaits et les demandes des familles endeuillées et un sens de la précision et de la minutie qui l’accompagne lors des différentes étapes de préparation du corps. A noter qu’une bonne condition physique est requise afin de pouvoir plus facilement manipuler le corps du défunt et d’endurer les longues heures de travail passées debout._*

  1. Porteur funéraire et transporteur funéraire

Le porteur funéraire, ou chauffeur funéraire, a pour principale mission de transporter le défunt de la mise en bière jusqu’à l’inhumation ou la crémation. Mieux vaut avoir les épaules solides quand on exerce ce métier car le porteur funéraire n’apporte pas seulement un soutien moral aux familles, mais aussi un soutien physique. En effet, le cercueil peut être très lourd et nécessite un véritable travail d’équipe pour que le défunt puisse être transporté en toute sécurité, du lieu de culte jusqu’au cimetière ou au crématorium. Le porteur funéraire joue un rôle essentiel dans le bon déroulement de la cérémonie. Il accueille les proches, reste à leur disposition pour toute demande d’information, dépose les fleurs, les gerbes et les articles funéraires choisis par la famille. Sachant se faire discret, le porteur funéraire doit avoir une conduite exemplaire, et pas seulement lorsqu’il monte à bord du corbillard mais également lors de ses interactions avec l’entourage du défunt.

Il n’existe pas de diplôme spécifique pour décrocher un poste de porteur funéraire. En plus du permis B, le candidat doit suivre une formation obligatoire.

  1. Maître de cérémonie funéraire

Comme son nom l’indique, le maître de cérémonie funéraire anime les funérailles en s’assurant du bon déroulement des obsèques et de leur cohérence au regard des souhaits exprimés par le défunt. Il coordonne les différentes activités et services liés à la cérémonie, place les membres présents dans le lieu de recueillement (famille, amis, entourage) et dirige l’équipe de porteurs funéraires. C’est lui qui est amené à prendre la parole pour rendre hommage au défunt, retracer sa vie, lire des textes rédigés par la famille ou ses proches. C’est un métier de représentation qui implique de solides compétences organisationnelles et managériales, en plus de bonnes capacités d’écoute de communication. En tant que maître de cérémonie funéraire, il est important d’être à l’aise avec la prise de parole en public et de savoir trouver les bons mots pour que l’hommage au défunt soit à la fois émouvant et respectueux de sa mémoire. Les maîtres de cérémonie sont généralement des porteurs expérimentés qui ont choisi de se spécialiser dans l’organisation et l’animation de funérailles. Ces professionnels du secteur funéraire exercent donc deux fonctions : celle de porteur funéraire et celle de maître de cérémonie.

  1. Gérant de pompes funèbres et de chambres mortuaires ou funérarium

Ces titres pourraient vite nous laisser penser que la gestion d’une entreprise de pompes funèbres est avant tout une histoire de famille. Si la transmission d’un savoir-faire de génération en génération est fréquente dans le secteur funéraire, on trouve de plus en plus de néophytes qui arrivent à y trouver une place sans forcément en maitriser tous les codes. Devenir directeur de pompes funèbres, c’est se retrouver à la tête d’une entreprise, manager une équipe et gérer quotidiennement un ensemble de tâches administratives, commerciales et marketing visant à faire prospérer son activité et à garantir la satisfaction de la clientèle. Il n’est d’ailleurs pas rare que le gérant endosse la casquette de conseiller funéraire en participant à l’accueil physique et téléphonique des clients et en les orientant vers les produits et les services appropriés. Parmi tous les métiers du funéraire, la fonction de gérant de pompes funèbres est l’une des plus exigeantes, requérant une disponibilité importante et une grande capacité d’adaptation.

Pour pouvoir accéder au poste de gérant de pompes funèbres, vous devez suivre la formation de conseiller funéraire

6- Gestionnaire de cimetière ou Conservateur / conservatrice de cimetière

Activités et missions

Délivrance et contrôle des titres de concessions.

Conservation du patrimoine funéraire.

Sauvegarde de sépultures présentant un intérêt architectural.

Gestion du cimetière.

Établissement du règlement des cimetières.

Préparation des travaux d’implantation des concessions.

Parmi les métiers du funéraires les moins représentés, les conservateurs sont également désignés comme « responsables du service de cimetière ». Ce professionnel a en charge de gérer le cimetière, des concessions ainsi que des espaces funéraires. Rattaché aux services de la mairie avec qui il interagit quotidiennement, il occupe un rôle essentiel dans la gestion des activités funéraires de la ville, dans la mesure où il gère le fonctionnement à la fois du lieu où reposent les morts mais aussi de l’équipe qui entretient cet espace. Occuper ce poste implique des occupations spécifiques ainsi que des compétences strictes.

Des missions étendues et multiples Prendre en main la gestion d’un cimetière s’avère complexe, surtout quand le lieu dépasse les trente hectares ou abrite plus de 40 000 tombes : cela suppose d’endosser des tâches relevant de domaines très différents mais où il convient d’exceller à part égale. Le conservateur de cimetière doit faire face à des actions quotidiennes parfois lourdes à mener et qui requièrent une attention permanente.

Les opérations funéraires : il faut principalement superviser l’ensemble des enterrements et exhumations, idem pour les incinérations ; il convient par ailleurs d’en prendre note précise afin de tenir les registres et l’administratif à jour ; cela implique un travail de passerelle quotidien avec le service de l’état civil, afin de délivrer les autorisations funéraires concernées, de contrôler les documents émis (par exemple en matière de transfert des corps ou de mise en cercueil ). Les concessions : il est également impératif de s’occuper des concessions, vérifier leur condition, lister celles qui arrivent à terme, sont en mauvais état ou abandonnées, pour en tenir la mairie informée et le cas échéant en ordonner la vacance ou la remise en état.

Les recettes : il s’agit d’encaisser les versements des concessionnaires, ainsi que les taxes à payer par les opérateurs funéraires, le tout en lien avec la trésorerie de la mairie. La législation : celle-ci étant en perpétuelle évolution notamment dans le domaine funéraire, le responsable se doit d’en saisir les moindres changements via une veille juridique précise et constante. Les nouvelles technologies : le monde du funéraire s’intéressant de plus en plus aux avancées du numérique, le conservateur s’adapte à ces progrès qui peuvent intervenir dans l’espace même du cimetière. Il lui arrive par exemple avoir à travailler avec des logiciels perfectionnant l’information et la gestion du lieu. L’accueil du public : il peut s’agir de visiteurs intéressés par la valeur historique et patrimoniale du cimetière, mais la plupart du temps, on est amené à recevoir des personnes désireuses d’être inhumées dans son cimetière, ou des proches qui cherchent la dernière demeure de leur cher défunt. Dans tous les cas, il faut pouvoir répondre aux demandes, être à l’écoute tout en apportant une solution adaptée, très souvent prendre en charge la détresse d’individus frappés de deuil. La police du lieu : surveillance, sécurité, travaux, en tant que représentant de la municipalité et du maire, le conservateur assure la quiétude du cimetière et veiller au respect de la réglementation inscrite aux points d’accès ; il doit également en assurer la mise à jour s’il y a nécessité. Le management de personnes : l’équipe en charge du lieu peut parfois comporter plusieurs employés suivant l’envergure du terrain communal ; le conservateur planifie leurs interventions, répertorier et répartir les tâches, gérer le temps de travail ainsi que les périodes de congés, les absences et les remplacements. L’aménagement des structures : avec l’augmentation des décès, les cimetières sont obligés de s’agrandir ; il revient au conservateur de propulser les travaux d’expansion après en avoir commandité les études. De même pour les jardins cinéraires et autres columbariums, il peut être amené à faire édifier ce type de construction dans l’enceinte du terrain communal. Le suivi des espaces verts : toujours les cimetières ont été végétalisés, et cette tendance va en s’affirmant via la multiplication des jardins du souvenir ; en partenariat avec le service des espaces verts de sa ville, le conservateur orchestre l’entretien régulier de ces zones, leur mise en valeur par des paysagistes, le renouvellement des parterres en fonction des saisons, l’usage d’espèces appropriées ; il peut selon la politique appliquée par la municipalité s’aviser que son espace est non pollué, par l’utilisation d’engrais naturels, le refus de produits chimiques … La protection du patrimoine : il arrive souvent que le cimetière abrite une histoire riche qui reflète la mémoire de la ville, de même certains monuments peuvent témoigner de particularités architecturales, participant de facto au patrimoine de la commune ; le conservateur a alors comme obligation de préserver et de valoriser ces témoignages, par des restaurations respectueuses, la publication et la mise à jour de brochures destinées aux touristes, le fléchage des tombes significatives. L’organisation des commémorations et cérémonies participe de cette démarche. Des compétences variées et transversales

On le voit, les tâches à effectuer sont très différentes mais complémentaires. Aussi il faut posséder des aptitudes bien spécifiques :

Une très grande rigueur doublée de précision ; la ponctualité et l’assiduité ; le sens de l’organisation et de la planification ; des capacités comptables ; la possibilité de gérer un budget ; l’encadrement d’une équipe ; la tenue de réunions ; la pratique des règles d’hygiène et de sécurité ; la perception des rites religieux et des différences culturelles funéraires ; le travail en partenariat avec d’autres services ; une connaissance pointue des divers intervenants du secteur ; la maîtrise de la législation et des démarches administratives ; une connaissance de l’outil informatique ; le goût du contact, de l’accueil et de l’écoute ; de la psychologie et de la retenue face aux familles en deuil ; de la fermeté et de la concision dans l’échange avec les concessionnaires et les mauvais payeurs. Outre ces savoir-faire et ces savoir être, il faut bien réaliser que c’est un travail prenant qui peut demander d’intervenir le week-end ou pendant les périodes de vacances ou de fêtes : il importe donc d’être disponible et investi.

Ne négligeons pas le fait que le conservateur occupe un poste clé dans la vie de la municipalité et des cimetières , il est au service de la population et se doit d’adopter le comportement qui convient. On attend de lui d’être honnête, impartial, il ne peut par exemple privilégier un opérateur funéraire par rapport à un autre, ce serait contraire à sa fonction.

Condition de recrutement

Le conservateur de cimetière étant un agent administratif, il est répertorié ou embauché par la municipalité soit en catégorie B au niveau « rédacteur territorial » soit en catégorie C comme « adjoint administratif territorial ».

Dans les deux cas, on peut parvenir à ce poste en passant un concours interne ou externe. Il existe néanmoins des cas de recrutement direct qui tiennent compte du grade du candidat et de son expérience.

Quant au diplôme demandé, il n’excède officiellement pas le niveau du baccalauréat ; cependant les conservateurs de cimetière ont généralement déjà vécu un certain parcours avant de prendre cette fonction, qui requiert un solide bagage et une assise certaine. Quelques-uns ont travaillé précédemment comme fossoyeurs, gardiens de cimetière ou au service funéraire de la commune, d’autres ont suivi des études de droit et sont intervenus dans les collectivités dont ils maîtrisent le fonctionnement et l’esprit.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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