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La Cour Constitutionnelle vient de proclamer la victoire d’Abdelmadjid Tebboune avec 84,30% des 9.461.428 voix exprimées en faveur des trois candidats, soit avec 7.976.291 voix. Suivi d’Abdelali Hassani Chérif avec ses 904.642 voix (9,56%) et enfin Youcef Aouchiche et ses 580.495 électeurs (6,14%). Le nombre de suffrages exprimés est passé de 5.630.196 (23,12%) sur les résultats provisoires annoncés par le président de l’ANIE, à 9.461.428 (38,85%). En rajoutant les 1.764.637 bulletins nuls, on obtient un taux de participation de 46,10%. Un taux très proche de la moyenne des taux de participation des wilayas.
Comment expliquer que le nombre d’électeurs ait double entre le moment de la proclamation des résultats provisoires et l’examen des PV par la cour constitutionnelle ? Serait-il possible que 5,6 millions d’Algériens aient voté entre le 8 et 13 septembre ? Evidement la réponse est non ! Comment peut-on expliquer ce que beaucoup d’Algérien appellent déjà, le « braquage à l’Algérienne », en référence au célèbre film « braquage à l’italienne » ?
Sans surprise, la cour constitutionnelle a décidé de gonfler d’une manière exponentielle les résultats des élections présidentielles du 7 septembre. Après l’échec de la tentative de fraude « intelligente » et moderne qui consister à induire en erreur l’opinion publique nationale, sans réellement donner de fausses informations, le pouvoir est revenu aux anciennes méthodes de fraude électorale.
En effet, après l’échec de Mohamed Chorfi, président de l’autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a berner l’opinion publique nationale avec des chiffres biaisés en révélant non pas le taux de participation mais la moyens des taux par wilaya, le pouvoir a décidé d’instrumentaliser la cour constitutionnelle pour revenir aux anciennes méthodes de fraude électorale, notamment à travers la falsification des procès-verbaux des délégations de wilayas de l’ANIE.
Dès que l’ensemble des Algériens avait débusqué la supercherie de Chorfi, le régime représenté par Tebboune, avec l’aide des deux candidats-lièvres n’a pas manqué de préparer un plan B, en falsifiant les PV des délégations wilayales de l’ANIE. Pas besoin de bourrage des urnes, puisque les deux candidats n’allaient pas contester la victoire de Tebboune, mais plutôt le nombre de voix qui allaient leurs être accordées par le pouvoir. Un taux de participation plus élevé est synonyme d’un plus grand nombre de voix pour les trois participants à la présidentielle. Les deux lièvres pourront quant à eux assurer grâce à cette fausse représentativité populaire de leurs partis respectifs, des quotas supplémentaires aux niveaux des assemblées nationales et locales. Du gagnant-gagnant !
Source ADN News