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Lors d’une interview tendue sur BFMTV, l’eurodéputée Rima Hassan a vu son intervention brusquement interrompue après avoir dénoncé un manque de neutralité des médias envers Israël. Retour sur cet incident médiatique.
Lors d’une interview récente sur BFMTV, Rima Hassan, eurodéputée et fervente militante pro-palestinienne, a critiqué ouvertement les félicitations adressées à la chaîne par Olivier Rafowicz, porte-parole de l’armée israélienne. Pour elle, ces louanges mettaient en lumière un manque de neutralité flagrant. « Vous aurez tôt ou tard des comptes à rendre en tant que médias », a-t-elle averti en dénonçant l’influence des éloges émanant d’une armée qu’elle qualifie de « génocidaire ».
Ses critiques sur la ligne éditoriale de la chaîne n’ont pas été bien accueillies. Dès le début de l’entretien, les journalistes de BFMTV ont vivement réagi. Olivier Truchot, l’un des présentateurs, a reproché à l’eurodéputée de les attaquer dès le début de son intervention.
Malgré un échange tendu, Rima Hassan a poursuivi son propos, affirmant que les médias devaient rester impartiaux. Elle a comparé les félicitations de l’armée israélienne à celles du Hamas, ce qui a envenimé le débat. Rapidement, les présentateurs ont mis fin à l’entretien, considérant que Hassan utilisait cette opportunité pour attaquer la chaîne.
Après cette interruption, Rima Hassan a exprimé sa frustration sur les réseaux sociaux, qualifiant l’incident de « censure ». De nombreuses personnalités politiques se sont alors prononcées sur cette affaire, certains, comme Mathilde Panot de LFI, saluant le « courage » de l’eurodéputée, tandis que d’autres, comme Jordan Bardella, l’ont sévèrement critiquée pour ses positions.
Cet incident relance le débat sur la neutralité des médias dans le traitement des conflits internationaux. La société des journalistes de BFMTV a rapidement réagi par communiqué, défendant leur couverture journalistique dans la région, tout en regrettant que les propos d’Olivier Rafowicz aient été, selon eux, « sortis de leur contexte ».
Hassan, quant à elle, persiste dans ses accusations, soulevant une question essentielle : la neutralité des médias est-elle encore respectée lorsqu’ils reçoivent des félicitations de belligérants impliqués dans des conflits armés ?
Source Maghreb Actu