Santé : Faites-vous partie des 50 personnes à avoir un « sang en or » ?

Saviez-vous qu’il existe un « sang en or », présent chez moins de 50 personnes dans le monde ? Si elles peuvent donner leur sang à tous les autres groupes, cette exclusivité peut aussi les mettre en péril…

Tout d’abord, pour comprendre ce qui fait la rareté du « sang en or », un petit rappel s’impose. Il existe 44 groupes sanguins. Le système le plus répandu est le système ABO, qui définit quatre grands groupes : A, B, O et AB. Ils sont déterminés par la présence d’antigènes, qui sont une substance capable d’engendrer des anticorps en situation d’incompatibilité, à la surface des globules rouges.

Un autre système majeur est le Rhésus, ou Rh, dans lequel il existe 56 antigènes différents, positifs ou négatifs selon les individus. La plupart des personnes sont Rh positif, c’est-à-dire qu’elles possèdent des antigènes Rh sur leurs globules rouges. Mais lorsque tous les antigènes du système Rhésus sont absents au niveau de la surface des globules rouges, la personne est dite Rhésus null, ou Rh-null. Ce groupe sanguin est extrêmement rare, puisqu’il ne concerne que quelques dizaines de personnes dans le monde. Un dernier système est le système Kell, fonctionnant lui aussi en positif/négatif.

Qui donne, qui reçoit ?

Dans le système ABO combiné au facteur rhésus, les personnes du groupe AB+ ont des antigènes A, B et Rh à la surface de leurs globules rouges, et ne peuvent donner qu’aux personnes AB+. En revanche, elles peuvent recevoir de tous les autres groupes, car elles ne possèdent pas d’anticorps anti-A ou anti-B dans leur sang, contrairement aux personnes des autres groupes : on les appelle les receveurs universels. À l’inverse, les personnes O- n’ont aucun antigène à la surface de leurs globules rouges, et peuvent ainsi donner à tous les autres groupes : on les appelle les donneurs universels. Pour comprendre à qui un groupe peut donner son sang et duquel il peut en recevoir, rien de mieux qu’un tableau récapitulatif ! (en illustration)

Le risque des donneurs universels

Du fait de l’absence totale d’antigènes, les individus Rh-nul sont donneurs absolument universels, compatibles avec tous les groupes sanguins rares du système Rhésus. En revanche, ils ne peuvent recevoir du sang que du même groupe qu’eux, ce qui leur impose d’être suivis médicalement, car les transfusions sont quasiment impossibles à trouver dans des délais raisonnables. Mais ce n’est pas le groupe le plus rare ! L’Établissement français du sang (EFS) recense des patients ayant des types de groupe sanguin parfois uniques au monde, retrouvés chez un seul individu ou uniquement dans une fratrie.

Il est donc important de connaître son groupe sanguin pour savoir à qui l’on peut donner du sang, mais également de qui l’on peut en recevoir ! Et n’oubliez pas : le sang est irremplaçable et sa durée de vie est limitée, ce qui implique la nécessité de donner tout au long de l’année. Cela sauve 1 million de vies chaque année en France !

Futura-Sciences

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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