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Le reptile, qui a créé la panique chez les convives ce samedi, a surgi de sous le buffet peu après des menaces proférées par un sexagénaire bloqué dehors pour défaut de billet.
Appelée par un pasteur, la police a débarqué samedi à une soirée de mariage à Akwa-nord (Douala V). L’ambiance venait d’être sérieusement perturbée par un serpent, surgi de sous le buffet au moment de son ouverture.
Selon des informations obtenues par CT, le reptile est apparu peu après une dispute ayant éclaté à l’entrée de la salle, entre les portiers et un sexagénaire bloqué pour défaut de billet d’invitation. Traité comme un vulgaire « tuyauriste », Valentin E., 64 ans, se trouve être le mari d’Adolphine M., 59 ans, une tante de la mariée. Ici, il convient de signaler des événements survenus plus tôt ce samedi, notamment en rapport avec le mariage.
Hélène Justine M., comptable-matières, 35 ans, et Sébastien Daniel S., 48 ans, communicateur d’entreprise, se sont dit « oui » devant un officier d’état civil ce 16 novembre à Bonabéri (Douala IV). Le couple vit en Europe et est arrivé à Douala il y a un mois pour officialiser son union. « Toquer porte », dot, etc. se sont déroulés sans souci. Tout comme le partage des choses reçues, effectué le 10 novembre à Bomono (département du Moungo). Un souci est apparu samedi.
Tata Adolphine débarque au centre d’état civil, toute remontée. La dame, qui réside à Manjo (Moungo), se plaint d’avoir été oubliée dans le partage. Pourtant, elle a aussi contribué à payer les études d’Hélène Justine… Elle se dirige à un moment vers le couple, en plein bain de youyous, et lui dit son mécontentement. Des proches essaient de la calmer : le lieu n’est pas indiqué pour pareilles réclamations.
Le mariage religieux a suivi à Deido avant la soirée, seule articulation du mariage à laquelle Valentin E. avait prévu de prendre part. Il n’est donc pas admis en salle. Les portiers disent avoir reçu des instructions fermes : personne ne passe sans billet. Valentin E. appelle son épouse, déjà à l’intérieur. Son intervention ne donnera rien. Tata Adolphine saisit le chef de protocole. « Mon mari est dehors ! », se plaint-elle. « S’il n’a pas de billet, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? », répond le concerné. Adolphine M. interpelle alors la mariée.
« On va bientôt manger, voilà mon mari dehors, je fais comment ?! » Puis, elle met un coup de pression : « S’il n’entre pas, je vais sortir ! ». La mariée le prend peut-être mal, vu sa réplique : « Si c’est ce que tu préfères, sors donc ! Puisque tu n’attends pas qu’on règle le problème ! ». Adolphine M. retrouve donc son époux dehors.
D’après ce qu’un des portiers dira à la police, le sexagénaire a déclaré : « Je suis un patriarche ! Je ne dois pas être traité de la sorte quand je viens à un événement. Je doute fort que vous tous allez manger et boire dans cette salle. Je m’en vais ! ».
A l’intérieur, une ancienne d’église a fini la prière d’avant repas. Les mariés sont invités à se servir. Ils quittent leurs places et s’avancent vers le buffet, précédés de deux hôtesses. C’est l’une d’entre elles qui remarquera une forme étrange bouger sous la nappe du buffet. Et sera la première à la voir en sortir : un serpent. Long et noir. L’animal a redressé la tête puis engagé une reptation en direction des sièges laissés vides par les mariés. Panique totale dans la salle, qui va quasiment se vider. Quelques courageux restés à l’intérieur ont essayé de tuer le reptile, sans succès. Après une vingtaine minutes de chasse hachée et bruyante, la bête se serait échappée par le haut de la salle.
Sur les quelque 150 invités à la cérémonie, près de 90 sont partis. Sans manger, donc.
Par Alliance NYOBIA