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Un multimillionnaire californien repousse les limites de la science pour retrouver sa jeunesse. Bryan Johnson, 47 ans, se soumet à un protocole draconien dans l’espoir de rajeunir physiologiquement. Entre transfusions sanguines et thérapie génique, son parcours soulève des questions éthiques et scientifiques. Jusqu’où ira-t-il dans sa quête d’immortalité ?
En ce début d’année 2025, l’histoire de Bryan Johnson continue de passionner et d’interroger. Cet ancien patron de la tech, devenu multimillionnaire après la vente de sa société Braintree Venmo à PayPal, s’est lancé dans une quête obsessionnelle : inverser le processus de vieillissement. Son objectif ? Retrouver le corps et l’apparence de ses 18 ans, quitte à mettre sa santé en péril et à s’aliéner ses proches.
La métamorphose radicale d’un entrepreneur désenchanté
Il y a dix ans, Bryan Johnson incarnait le rêve américain. Entrepreneur à succès, père de famille et fervent mormon, il semblait avoir tout pour être heureux. Pourtant, derrière cette façade se cachait un homme en proie à une profonde dépression. Épuisé par un rythme de travail effréné, Johnson finit par tout remettre en question. Il quitte la religion mormone, divorce et rompt avec son ancienne vie.
C’est en 2021 que débute véritablement sa transformation avec le lancement du projet Blueprint. Sous la supervision du Dr Oliver Zolman, Johnson entame un protocole de longévité extrême. Son quotidien devient une succession de rituels minutieusement orchestrés : près d’une centaine de pilules avalées chaque jour, un régime alimentaire ultra-restrictif, des séances de luminothérapie, de stimulation électromagnétique et bien d’autres techniques censées ralentir le vieillissement.
Des résultats controversés et des méthodes qui font débat
Johnson affirme avoir rajeuni de cinq ans et retrouvé le cœur d’un trentenaire grâce à son protocole. Mais ces allégations sont vivement contestées par la communauté scientifique. Le Dr Vadim Gladyshev, professeur à Harvard, va jusqu’à qualifier la démarche de Johnson de « quête d’attention » sans réelle valeur scientifique.
Parmi les méthodes les plus controversées, on trouve les transfusions de sang et de plasma provenant de son fils de 18 ans, Talmage. Cette pratique, qui rappelle certains mythes ancestraux, soulève de sérieuses questions éthiques. Johnson pousse l’expérimentation encore plus loin en se soumettant à une thérapie génique aux Caraïbes, une intervention risquée et non autorisée aux États-Unis.
Un homme augmenté en quête de reconnaissance
En se proclamant « humain génétiquement modifié », Johnson franchit une nouvelle étape dans sa quête d’immortalité. Il justifie ses expériences en affirmant vouloir démocratiser ces technologies dans le futur. Pourtant, nombreux sont ceux qui l’accusent d’exploiter la peur de la mort à des fins commerciales, notamment à travers la vente de produits dérivés de son protocole anti-âge.
Sa vie personnelle a également été bouleversée par cette obsession. Deux de ses enfants ont coupé les ponts avec lui, et son histoire d’amour avec Taryn Southern s’est terminée devant les tribunaux. Cette dernière l’accuse de l’avoir abandonnée alors qu’elle luttait contre un cancer, et réclame des millions de dollars de dommages et intérêts.
L’histoire de Bryan Johnson soulève des questions fondamentales sur les limites de la science et de l’éthique dans notre quête d’une vie plus longue et en meilleure santé. Si ses méthodes restent controversées, elles témoignent de l’attrait croissant pour les technologies anti-âge et de notre désir profond de repousser les frontières de la mortalité.
Source Futura-Sciences
