Interview exclusive / Dra Kossi Séverin : « Il ne revient pas à la justice d’imposer un mandataire à une collectivité »

Les bien immobiliers, surtout les terrains, se révèlent de véritables sources de division et de tension dans les familles où les frères et soeurs de sang peuvent se tuer sans soucis. En moyenne 80% des litiges sont devant les cours et tribunaux au Togo sont fonciers, selon le rapport de la commission Vérité, Justice et réconciliation (CVJR).

Les litiges fonciers sont plus concentrés dans les grandes villes, particulièrement à Lomé, la capitale. C’est le cas des collectivités Agouklé et Dra ou une affaire de bail de terrains à Togblékopé, dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, défraie la chronique. Un certain Nicolas Kokouvi Kpodo accuse les membres de sa collectivité d’avoir baillé « frauduleusement » 50 hectares de leur terrain à un « Libanais » Al Keedy Habib pour 40 ans.

Pour mieux cerner les noeuds du problème le journal le détective en collaboration avec le site d’information nouvelle d’Afrique ce sont dépêchés sur le terrain où nous avons rencontré le sieur Dra Kossi Séverin, Ex député (ANC) au Togo et membre de la collectivité Agouklé et Dra

Voici l’intégralité de l’interview qu’il nous a accordé
Journaliste : Bonjour Monsieur ! Qu’es ce qui se passe entre vous et la collectivité Agouklé ??
Séverin : Il n’y a pas de litige foncier à Togblékopé si ce n’est ce que le manipulateur Nicolas Kpodo lui-même a créé lorsqu’il était mandataire de la collectivité Agoukle. Le sieur Nicolas Kpodo ne visait qu’à ternir son image d’homme politique. Il est tout sauf « mandataire » de la collectivité Agoukle. Son statut de mandataire a été révoqué depuis 2019, et il a été remplacé par son propre frère Félix Koffi Kpodo. Et contrairement à ce qu’il voulait faire croire, ce ne sont pas 50 hectares qui sont baillés, mais plutôt 20 ha. Et ce pour 40 ans. Tout a été fait dans les normes sous la surveillance du notaire Me Yakas Tété. Le canton de Togblékopé est constitué de 2 parties, notamment « Zogbé » qui est la partie non inondable et « Tokamé », la partie inondable à plus de 90% et plus grande. Et c’est justement, cette partie inondable qui a été baillée à l’Allemand (et non Libanais) Al Keedy Habib, Directeur de la société civile immobilière « Sophie Immobilier ».

Journaliste : peut on dire que la sortie du sieur Nicolas est fausse ?

Séverin : le sieur Nicolas Kpodo est un fin mythomane, un manipulateur qui se sert de la justice pour reprendre son titre de mandataire de la collectivité en vue de continuer sa gestion opaque du patrimoine familial. Et le comble dans cette histoire, c’est qu’il a aussi perçu l’argent du bail, malgré ses agitations.
Son problème, c’est qu’il veut à tout prix récupérer son statut de mandataire, et continuer par vendre nos terres à notre insu. Comment quelqu’un peut-il oser dire qu’il a la justice togolaise dans ses poches et qu’il peut emprisonner qui il veut ? Depuis 1996, alors qu’il était mandataire de notre collectivité, il a brillé par des actions obscures. Il est l’auteur de tous les faux, notamment le bradage du patrimoine familial à Agoè-Nyivé et Togblékopé. C’est un mythomane et un manipulateur qui, à plusieurs reprises, s’est servi de la justice pour tenter d’emprisonner plusieurs de ses frères et sœurs. Cette fois, on ne va plus le laisser faire.

Journaliste : Qui sont les vrais mandataires ??


Séverin: Dans une autre décision de la cour d’appel datant d’avril 2021, Nicolas Kpodo reste le mandataire de la collectivité Agoukle. Seulement, Séverin Dra et ses sœurs et frères restent fermes : Nicolas Kokouvi Kpodo n’est plus leur mandataire. Il est remplacé par son grand frère Félix Koffi Kpodo. Il ne revient pas à la justice d’imposer un mandataire à une collectivité.
L’Allemand Al Keedy Habib à qui nous avons baillé les terrains, est venu par l’entremise du chef canton, Togbui Kpodo Dra Victor IV. Ce dernier a acquis par achat une superficie de 1,8 ha qu’il a baillé à la société de l’Allemand qui voulait plus. A la suite, 22 autres ha ont été baillés à l’Allemand, ensuite 9 et enfin 7. Tous ces hectares ne font pas une cinquantaine. Et tous ceux qui ont cédé leur parcelle sont à côté de moi ici. Chacun a librement baillé sa parcelle. J’ai appris que des cultures ont été détruites par la société de l’Allemand. Ce qui en réalité est fausse. Sur les 20 hectares baillés, au moins 90% étaient inexploités. C’est vrai qu’il y a certaines femmes qui ont une culture d’adémè sur leurs parcelles. Mais pendant les travaux, on leur avait expliqué la situation, elles ont consenti et ont pris leur part du bail
Il s’agit d’un bail de 40 ans avec une clause du contrat qui stipule que l’hectare revient au propriétaire à 375.000 francs CFA par an. Nicolas Kpodo se victimise seulement pour faire croire que le chef canton et moi avons décidé de brader le patrimoine familial à un étranger. Il dit qu’il s’agit d’un Libanais, alors que Monsieur Al Keedy Habib est un Allemand. En réalité, il n’y a aucun litige foncier ici. Les litiges fonciers c’est au niveau habitable du canton de Togblékopé et c’est lui-même qui est à la source de tous ces litiges fonciers en question.

Journaliste : Quels sont vos vraies intention pour les deux collectivités ?

Séverin : Mon intention est de faire tout pour que ceux qui sont de nos collectivités profitent du bail. Ces terrains sont inhabitables, inondables. Mais avec ce bail et le remblai qu’y se fait, dans 40 ans, ces terrains auront encore plus de valeur

Journaliste: Un message de fin ?

Séverin : Dans ses « manœuvres », le sieur Nicolas a quand même pu réussir à obtenir devant la justice une cessation des travaux engagés par la société « Sophie Immobilier » sur le site. Mais les machines de ladite société continuent de tourner à plein temps. Nos portes sont ouvertes à monsieur Nicolas. Qu’il revienne à la réalité pour qu’on puisse créer une famille de paix et un Togo prospère.

Interview transcrit par Julien SEGBEDJI, directeur et rédacteur en chef du journal le détective.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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