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Le Tchad a condamné la menace d’un haut général soudanais de cibler ses aéroports, la qualifiant de « déclaration de guerre ».
Son ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’il réagirait conformément au droit international si « un mètre carré du territoire tchadien était menacé ».
Cet avertissement fait suite aux déclarations du lieutenant-général Yasir al-Atta, commandant adjoint de l’armée soudanaise, qui a affirmé que les Émirats arabes unis utilisaient les aéroports tchadiens pour livrer des armes aux Forces de soutien rapide (FSR) paramilitaires.
Des experts de l’ONU ont qualifié de « crédibles » les accusations selon lesquelles les Émirats arabes unis feraient passer des armes aux FSR par le Tchad, mais les Émirats ont démenti ces accusations.
Les déclarations du lieutenant-général Atta font suite à la récente décision du Soudan de poursuivre les Émirats arabes unis devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour leur soutien présumé aux FSR.
S’exprimant lors d’une cérémonie en hommage à un officier de l’armée tué vendredi lors d’une attaque de drone menée par les RSF, alors que l’armée reprenait le palais présidentiel, il a déclaré que les aéroports de N’Djamena, la capitale du Tchad, et d’Amdjarass, dans l’est du pays, étaient des « cibles légitimes ».
« Nous savons ce que nous disons, et nos propos ne sont ni une plaisanterie ni une plaisanterie », a averti le lieutenant-général Atta.