Voici l’histoire des martyrs de l’Ouganda

À l’automne de 1885, dans un accès de fureur, il fit brûler vif un de ses con­seillers, Joseph Moukas­sa, qui était chré­tien. En mourant, le mar­tyr avait pronon­cé des paroles sub­limes, celles de Jésus sur la croix : « Allez dire à Mouan­ga que je lui par­donne de tout mon cœur et que je lui con­seille de se repen­tir. » Ce sup­plice, au lieu d’effrayer les chré­tiens, n’avait fait qu’exalter leur courage. La sit­u­a­tion était si ten­due que les Pères Blancs, avant de don­ner le bap­tême à ceux qui le demandaient, leur dis­aient très franche­ment qu’ils risquaient leur vie, qu’il fal­lait bien réfléchir avant de recevoir l’Eau Sainte du sacre­ment. Mais le nom­bre des bap­tisés n’en crois­sait pas moins, très vite.

Par­mi les pages, c’était une véri­ta­ble ému­la­tion à qui se mon­tr­erait meilleur chré­tien ! Sans cesse des groupes de ces jeunes gens, à qui l’excellent Charles Louan­ga avait par­lé du Christ et de la vérité chré­ti­enne, arrivaient chez les mis­sion­naires et demandaient à être bap­tisés. Le sou­venir de leur mar­tyr, de Joseph Moukas­sa, les exal­tait dans leur déter­mi­na­tion. Une fois c’étaient vingt-deux bap­têmes, une autre fois quinze. Tant et si bien que presque tous les pages du roi furent chré­tiens.


Celui-ci, bien enten­du, ne l’ignorait pas. Un jour, comme il pas­sait en revue le batail­lon des pages, le petit despote cria : « Que ceux qui ne prient pas avec les Blancs sor­tent des rangs ! » II y en eut trois seule­ment. Tous les autres étaient bap­tisés ou avaient résolu de l’être. Le roi entra dans une de ces fureurs ter­ri­bles dont il avait le secret. Il ordon­na au pre­mier min­istre d’enfermer tous ces jeunes gens dans un camp, bien gardé par des sen­tinelles, en atten­dant qu’il eût décidé de leur sort. Et il se mit à hurler : « II faut que je me débar­rasse de ces scélérats qui veu­lent me détrôn­er ! Il faut que je les mas­sacre tous ! » Et comme une de ses sœurs essayait d’implorer leur grâce, il saisit un des jeunes pages dont on lui avait dit qu’il appre­nait le catéchisme et il le tua de sa pro­pre main.


Source : Catholikia

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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