0076/HAAC/01-2023/pl/P
Il a épousé 105 femmes dans 27 États américains et 14 pays entre les années 1960 et 1983. Giovanni Vigliotto, le plus grand polygame et escroc de l’histoire moderne.
Giovanni Vigliotto, de son vrai nom Frederick Bertram Jiff, escroc notoire, a épousé environ 105 femmes entre 1960 et 1983, dans 27 États américains et 14 pays, dont le Canada, la Grande-Bretagne, l’Italie et Hong Kong.
Pendant 20 ans, Vigliotto ciblait des femmes vulnérables (veuves, divorcées, en quête d’amour), rencontrées dans des lieux publics comme des marchés aux puces, des foires ou par petites annonces.
Vigliotto se présentait comme un homme d’affaires prospère ou un personnage romantique, adaptant son histoire à sa victime. Il proposait souvent le mariage après seulement quelques jours ou semaines de relation, invoquant des raisons romantiques ou pratiques.
Les cérémonies étaient souvent simples, parfois civiles, parfois religieuses, mais toujours légales, ce qui rendait ses mariages valides et compliquait les poursuites.
Une fois marié, Vigliotto convainquait ses épouses de déménager avec lui, souvent sous prétexte de commencer une nouvelle vie ensemble.
Il les persuadait de regrouper leurs biens (meubles, bijoux, argent liquide, voire propriétés) dans un camion de déménagement qu’il organisait. Ensuite, il disparaissait avec le camion et revendait les possessions sur des marchés aux puces ou à des receleurs.
Après avoir volé les biens, Vigliotto abandonnait la femme sans laisser de trace. Il utilisait une nouvelle identité pour sa prochaine victime, évitant ainsi d’être lié à ses mariages précédents. Il ne divorçait jamais.
À l’époque, l’absence de bases de données centralisées pour les mariages ou les identités aux États-Unis facilitait ses agissements. Les registres de mariage étaient gérés localement, et il était rare que les autorités croisent les informations entre États ou pays.
Vigliotto a utilisé en tout au moins 120 faux prénoms dont Nikolai Vigliotto, Giovanni Vigliotto, Nikolaï Pérouskov, etc. Il changeait d’alias en fonction de la région ou du pays où il opérait, adaptant son accent, son histoire personnelle et même son apparence.
Vigliotto a été arrêté en 1983 grâce à la détermination de sa 105e épouse, Patricia Ann Gardiner, rencontrée sur un marché aux puces. Abandonnée et dépouillée de 36 000 $ en biens, elle a refusé d’abandonner l’affaire.
Après une recherche acharnée à travers les marchés aux puces d’Amérique, elle l’a retrouvé en train de vendre des meubles volés et l’a dénoncé à la police.
En 1983, Vigliotto est jugé en Arizona pour polygamie, fraude et vol. Il fut condamné à une peine de 34 ans de prison et à une amende de 336 000 $. Il n’a purgé que 8 ans, car il est mort en prison d’une hémorragie cérébrale en 1991…