Pas de retour de l’AES dans la CEDEAO, la période transitoire de 6 mois terminée

La Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) trace sa voie de liberté et d’autodétermination depuis sa création en septembre 2023. Ce 29 juillet 2025 marque la fin de la période transitoire (6 mois) qui avait été accordée par les dirigeants de la CEDEAO en décembre 2024, espérant convaincre, par le dialogue, l’AES à adoucir sa position de départ : « définitif, irréversible » et « avec effet immédiat » de l’institution sous-régionale.

Une nouvelle ère politique se dessine en Afrique de l’Ouest, opposant deux visions du continent : d’un côté, des dirigeants souverainistes déterminés à affranchir leur peuple d’un ordre hérité du colonisateur, de l’autre, des gouvernements encore liés à des influences extérieures qui peinent à reconnaître les aspirations d’une génération africaine résolue à bâtir des relations internationales fondées sur un partenariat d’égal à égal.

En effet, face à la diplomatie empreinte de fourberie de la CEDEAO, les Présidents TRAORÉ, TIANI et GOÏTA sont restés fermes, soutenus par des diplomaties qui ont su déceler les non-dits et les véritables intentions cachées de certains dirigeants de l’institution.

Pendant que le dialogue est prôné par l’organe sous-régional, sous la médiation des présidents du Sénégal, Bassirou Diomaye FAYE, et du Togo, Faure GNASSINGBÉ, les tentatives de déstabilisation connaissaient une progression fulgurante, comme s’il s’agissait de détourner l’attention des vrais enjeux de cette mascarade de médiation.

Dans ces tentatives de déstabilisation, le Burkina Faso et le Niger semblent avoir été les plus ciblés par des officines extérieures, soutenues par certains dirigeants ouest-africains qui leur offrent gîte et couvert dans leur pays pour la préparation de leurs basses besognes.

Aujourd’hui, l’AES poursuit résolument son projet de reconquête pleine de souveraineté politique, économique, militaire à travers de nouvelles alliances avec des pays comme la Russie, la Chine, la Turquie ou l’Iran.

En parallèle, ses membres harmonisent progressivement leurs structures politiques et économiques afin de constituer un véritable pôle d’influence régional, capable d’affronter les défis partagés de l’espace sahélien.

Notons que la rupture avec la CEDEAO ne signifie pas la fin de la collaboration entre les deux entités. Face aux enjeux sécuritaires, une nouvelle approche en matière de coopération demeure envisageable pour endiguer la menace terroriste dans la sous-région et également sauvegarder certains acquis de l’intégration régionale, conformément à la décision des dirigeants d’Afrique de l’Ouest lors d’une réunion ténue en mai 2025 à Bamako.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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