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Kigali aurait discrètement accepté d’accueillir jusqu’à 250 migrants expulsés des États-Unis. En contrepartie, le Rwanda bénéficierait d’une aide financière directe de Washington. Ce nouvel accord, encore non officiel, relance les débats sur la politique migratoire américaine et le rôle croissant de certains pays africains dans cette stratégie externalisée.
L’opération rappelle fortement le partenariat avorté entre le Rwanda et le Royaume-Uni, critiqué par de nombreuses ONG pour son manque de transparence et ses implications sur les droits humains. Cette fois, Washington semble opter pour la discrétion, mais les enjeux sont bien les mêmes : trouver des pays tiers prêts à absorber une partie des flux migratoires rejetés par les États-Unis.
Le gouvernement rwandais, souvent présenté comme un partenaire stable en Afrique, renforce ainsi sa position sur la scène internationale, au prix toutefois d’une image contestée par les défenseurs des droits humains.
Cet accord, s’il se confirme, pourrait ouvrir la voie à d’autres partenariats similaires, alors que les États-Unis cherchent à durcir leur politique migratoire sans multiplier les tensions sur leur propre sol.
Geoffroy AMEYA (stagiaire)