0076/HAAC/01-2023/pl/P
Le 22 septembre 2025, le Burkina Faso, le Mali et le Niger membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont officiellement annoncé leur retrait du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI).
Dans un communiqué conjoint, ces trois gouvernements dirigés par des juntes militaires justifient cette décision comme une volonté d’« affirmer pleinement [leur] souveraineté ». Ils dénoncent aussi la CPI comme étant devenue « un instrument de répression néocoloniale aux mains de l’impérialisme », reprochant au tribunal une justice « sélective » incapable de traiter de manière équitable les crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou génocide lorsqu’il s’agit de certains États ou acteurs internationaux.
Parmi les motifs avancés, les dirigeants estiment que la CPI ne répond plus aux attentes : selon eux, elle s’acharne sur certains acteurs tout en épargnant d’autres, et ne prend pas à bras le corps les graves crimes commis dans leurs territoires malgré leur adhésion ancienne au Statut de Rome (2000‑2004 pour les trois pays).
Geoffroy AMEYA