0076/HAAC/01-2023/pl/P
Le 17 septembre 2025, l’auto – proclamé « cyberactiviste pasteur Mbaïkassi » vivant à Cotonou au Bénin depuis plusieurs années, a annoncé à ses fans qu’il quitte les réseaux sociaux pour un temps indéterminé et qu’il les a remerciés pour leur amour.
Mais, dans les minutes qui suivaient la nouvelle de son départ, il a partagé sur ce même compte Facebook un article du Jeune Afrique « Centrafrique – Bénin : l’activiste Mbaïkassi dans le viseur de Faustin-Archange Touadéra » , paru le 17 septembre 2025. Dans cet article qui semble avoir été commandé ou recommandé, il est rapporté qu’il a été arrêté par la police béninoise et qu’il aurait échappé à une procédure judiciaire d’extradition grâce à l’intervention de l’ancien président de l’Assemblée nationale et président du Chemin de l’Espérance Abdoul Karim Méckassoua.
En réalité, les choses se seraient passées autrement. Coffré effectivement par la police béninoise suite à un mandat d’arrêt international délivré le 1er juillet 2025 par le Doyen des juges d’instruction Mathieu Nana – Bibi, il s’en serait sorti par un concours d’heureuses circonstances. Ce mandat d’arrêt international, faut – il le rappeler, a été émis en réponse à une plainte déposée courant 2025 par Madame Leaticia
Murielle BANDOBA née KOKOMICA « pour Association de
Malfaiteurs, Injures, Diffamation,
Incitation à la Haine contre les Autorités
Etatiques ». Dans sa plainte, cette dernière a exposé avoir vu ses photos trafiquées, publiées sur son compte Facebook.
S’il ne fait aucun doute que les chefs d’accusation évoqués ci – dessus ne relevaient pas de la compétence exclusive de l’Interpol, et que, de ce fait, ne pouvaient pas contraindre l’État béninois à procéder à son extradition, toutes les dispositions avaient, cependant, été prises par les autorités centrafricaines pour obtenir le transfèrement du vrai faux pasteur à Bangui. Mais, deux événements inattendus lui ont sauvé la vie : l’intervention de l’homme politique centrafricain Abdoul Karim Méckassoua et un engagement formel de sa part à cesser toute activité politique sur les réseaux sociaux, en application d’un ultimatum venant de la part d’un haut responsable centrafricain dans la paume de main duquel il avait bien mangé. C’est ce qu’il a fait, après avoir été humilié, comme le syndicaliste Sionny Colé qui avait été enlevé, séquestré, sodomisé et torturé et qui avait juré ne plus exercer d’activités syndicales, sous le règne du président Ange – Félix Patassé.
Cela dit, le fait pour ce dernier de partager sur son compte Facebook l’article du Jeune Afrique ne peut être considéré que comme un acte d’évidente violation de son pacte et risque de lui coûter cher.
En effet, l’homme n’est pas à ses premiers actes de rétropédalage ou de retournement de veste. Il est un spécialiste du double langage. Un homme qui s’engage le matin, se déjuge à midi et s’accuse lui-même à la tombée du jour.
A suivre….
Lepotentielcentrafricain