Syndrome d’Othello : quand la jalousie transforme l’amour en captivité émotionnelle

Royaume-Uni — L’histoire de Debbie Wood, 52 ans, illustre de manière saisissante les dérives psychologiques que peut engendrer une jalousie pathologique. Ce qui débute en 2011 comme une romance en ligne avec Steve, son compagnon, se transforme peu à peu en une relation marquée par le contrôle obsessionnel et la surveillance permanente.

Derrière les échanges amoureux se cache une peur viscérale : celle de l’infidélité. La découverte du passé sentimental de Steve agit comme un déclencheur. Pour Debbie, chaque regard, chaque sortie devient suspect. Elle impose alors des règles strictes :

  • Détecteur de mensonges après certaines sorties,
  • Fouille systématique du téléphone, des mails et des comptes bancaires,
  • Filtres numériques bloquant toute image féminine sur les écrans,
  • Surveillance du regard en public.

Les médecins diagnostiquent chez elle un syndrome d’Othello, un trouble psychiatrique rare caractérisé par une jalousie délirante et infondée, souvent lié à des traumatismes affectifs antérieurs.

Malgré cette emprise, Steve reste à ses côtés et accepte même les fiançailles. Mais la relation franchit une nouvelle limite : Debbie exige un contrat d’engagement, stipulant que Steve ne devra jamais poser les yeux sur une autre femme. Une clause qui transforme leur union en prison affective, loin de toute liberté émotionnelle.

Très médiatisée au Royaume-Uni, cette affaire soulève des questions fondamentales :

À quel moment l’amour devient-il surveillance ?
Comment distinguer la jalousie protectrice du contrôle destructeur ?

L’histoire de Debbie Wood rappelle que les blessures émotionnelles non soignées peuvent engendrer des comportements obsessionnels, étouffant peu à peu la confiance, la liberté et l’équilibre du couple.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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