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Lomé, Togo — La Conférence internationale africaine s’est tenue ce vendredi 3 octobre 2025 sous le thème : « Les crimes coloniaux : Mémoire et Réparation ». Chercheurs, historiens, juristes, responsables politiques et acteurs de la société civile se sont réunis pour débattre d’un sujet longtemps resté en marge des discussions officielles : la reconnaissance et la réparation des injustices héritées de la colonisation.
Au cœur des échanges, une conviction commune : il est impossible de construire un avenir solide sans affronter les blessures du passé. Les intervenants ont rappelé les violences, les spoliations et les traumatismes infligés aux peuples africains, insistant sur la nécessité d’une reconnaissance officielle par les anciennes puissances coloniales.
« La mémoire n’est pas une charge, c’est une force. Elle nous permet de comprendre d’où nous venons pour mieux définir où nous allons », a souligné l’historien Dr Halarou Maman, appelant à inscrire ces questions dans les programmes éducatifs et dans les politiques publiques.
Pour Julien Segbedji, directeur du groupe de presse, Ledéfenseur. tg, l’Afrique est en droit de réclamer tout ce que les Occidentaux ont pris par force en Afrique et doivent réparer les crimes coloniaux sur le plan financier et culturel. Il a au lancé un appel solennel au gouvernement surtout aux ministères des éducations, la restitution exacte de l’histoire de l’Afrique aux élèves dès le cours primaire sur les crimes causés par l’esclavage et la colonisation.

La conférence a également mis en avant la question des réparations, qu’elles soient symboliques, économiques ou culturelles. La restitution des œuvres d’art africaines, la réhabilitation des sites historiques et la mise en place de fonds de développement ont été évoquées comme pistes concrètes.
Au-delà des débats, l’événement a été marqué par une forte dimension symbolique : des témoignages, des expositions et des performances artistiques ont donné voix à la mémoire collective, rappelant que la lutte pour la justice historique est aussi une lutte pour la dignité.
Cette rencontre s’inscrit dans un mouvement panafricain plus large, qui vise à renforcer la solidarité entre les peuples et à affirmer le droit des Africains à écrire leur propre récit.