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Lomé, octobre 2025.
Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution en mai dernier, le Togo est officiellement entré dans sa Cinquième République. Une transition institutionnelle majeure qui redéfinit les équilibres politiques du pays, notamment avec le passage à un régime parlementaire. Pourtant, le premier gouvernement de cette nouvelle ère se fait attendre, suscitant interrogations et spéculations.
Une architecture politique en mutation. La Cinquième République togolaise marque un tournant :
Le président devient chef d’État non exécutif,
Le pouvoir exécutif est désormais confié au Premier ministre, nommé par le Parlement,
Le rôle des partis politiques et des alliances parlementaires devient central dans la formation du gouvernement.
Mais depuis les dernières élections législatives, aucune majorité claire ne s’est dégagée, ralentissant la désignation du chef du gouvernement et la mise en place de l’équipe ministérielle.
Dans les rues de Lomé comme sur les réseaux sociaux, l’impatience monte. Les citoyens attendent des réponses sur les priorités du nouveau gouvernement :
relance économique,
réforme de la justice,
sécurité régionale,
et positionnement du Togo dans les débats géopolitiques ouest-africains, notamment face à l’AES et à la CEDEAO.
“La Cinquième République ne peut se contenter d’un vide exécutif. Il faut que les institutions prennent leurs responsabilités”, estime un analyste politique togolais.
La formation du premier gouvernement sera un test de maturité démocratique, mais aussi un signal fort sur la capacité du Togo à incarner une nouvelle gouvernance, plus parlementaire, plus inclusive, et tournée vers l’avenir.





